Périnatalité en France : une situation contrastée

28/11/2018 Par Marielle Ammouche
Santé publique

Le rapport Euro-Peristat présente une photographie des données sur la santé périnatale en 2015 pour 28 pays membres de l’Union Européenne, plus l’Islande, la Norvège et la Suisse. Les données de 2015 viennent d’être présentées par l’Inserm, qui coordonne ce programme. Les résultats mettent en évidence un bilan contrasté.

Tout d’abord, un des points positifs concerne les césariennes, dont le taux apparait "maitrisé" souligne l’Inserm. En effet, il est de 20,2% des naissances, ce qui situe la France au 7ème rang des pays européens. Cette proportion est restée stable depuis 2010 alors qu’il a augmenté de manière significative dans 17 pays sur 31. "La France est particulièrement bien classée pour les situations à haut risque de césarienne : 59 % en cas d’antécédent de césarienne (3e rang), 75 % en cas de présentation par le siège (4e rang), et 54 % en cas de grossesses multiples (5e rang)", ajoute l’Inserm.   Concernant les naissances prématurées, la France reste stable avec un taux 7,1%, la plaçant au 14ème rang. En revanche, les données sont beaucoup moins favorables concernant la mortalité. En effet, la mortinatalité (enfants mort-nés) est plutôt élevée dans notre pays (3 décès pour 1000 naissances), ainsi que la mortalité néonatale (décès dans le 1er mois), qui ne baisse pas depuis 2005 et qui atteint 2,4 pour 1000 naissances vivantes, situant la France au 23ème rang. Enfin, concernant les facteurs de risque, la France est confrontée aux mêmes challenges que l’ensemble de ses voisins à savoir, le vieillissement des femmes enceintes (14e rang avec 20,6% de femmes ayant 35 ans et plus en 2015), un taux élevé de grossesses gémellaires (17,1 pour 1000 naissances, 22ème rang), et une consommation importante de tabac durant la grossesse (16,3% de femmes au 3e trimestre, 20ème rang sur les 22 pays disposant de statistiques sur ce sujet).

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