Vaccination anti-Covid : une infirmière jetée en pâture sur Internet

24/09/2021 Par Pauline Machard
Faits divers / Justice
En diffusant sur les réseaux sociaux le certificat de vaccination anti-Covid d’une adolescente décédée un mois après son injection, deux figures antivax ont exposé le nom de l’infirmière l’ayant réalisée. L’infirmière fait désormais l’objet de menaces, et ce même si aucun lien n’a été établi à ce jour entre le vaccin et le décès.  

Une infirmière ayant exercé dans un centre de vaccination anti-Covid de l’Hérault a fait l’objet de “doxing” mi-septembre, cette pratique illégale qui consiste à révéler en ligne des informations privées sur une personne, dans le but de lui nuire, a révélé le site de fact checking Fact & Furious. Derrière ce doxing: le docteur Denis Agret, un médecin proche des milieux antivax sous le coup d’une plainte par le Conseil de l’Ordre pour ses propos contre le Covid. Et Chloé Frammery, coronasceptique suisse.  

Le média remonte la chronologie des événements qui ont mené à ce doxing. Le 11 juillet, une infirmière vaccine une adolescente de 15 ans contre le Covid. Durant l’été, la jeune fille décède. Son avis de décès paraît dans le journal le 10 août. Le 14 septembre, Denis Agret publie sur sa page Facebook le certificat de vaccination de l’adolescente, insinuant que son décès a été causé par le vaccin, même si aucun lien de causalité a été établi à ce jour, explique Fact & Furious. Or sur le document figure le nom de l’infirmière qui a réalisé l’injection, exposant la professionnelle. Il publiera un message similaire sur Twitter. Et le nom de l’infirmière sera également diffusé par Chloé Frammery. Conséquences : des insultes et des menaces ont été proférées à l’encontre de l’infirmière héraultaise. 

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Ces comportements ont été condamnés par l’Ordre des infirmiers le 18 septembre. L’instance ordinale a aussi annoncé à BFMTV avoir porté plainte contre certains des auteurs des menaces.  

[Avec Fact & Furious et BFMTV

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