Plus de 1000 places non pourvues en deuxième année de pharmacie : les syndicats redoutent "un avenir inquiétant"

21/09/2022 Par Marion Jort
Pharmaciens
Dans un communiqué, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France dit redouter une “désertification” du milieu pharmaceutique : en cette rentrée 2022, plus de 1.100 places n’ont pas été pourvues en deuxième année. 

  C’est une hausse inédite, qui “laisse envisager un avenir inquiétant pour le métier de pharmacien” : ce mercredi 21 septembre, l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) a publié un communiqué indiquant que plus de 1.110 places en deuxième année de pharmacie n’ont pas été pourvues par les étudiants. Cela représente une augmentation de +550% par rapport à l’année dernière : le nombre de places non pourvues était de 163 en septembre 2021.  Un constat difficile à avaler pour le syndicat, qui rappelle que la profession de pharmacien “souffre d’ores et déjà d’une pénurie de ressources humaines”. Selon l’Anepf, deux éléments principaux viennent expliquer le désamour des étudiants pour leur filière, à commencer par la décriée réforme du premier cycle des études de santé (R1C). “L’application défectueuse de la réforme, des programmes beaucoup trop chargés ainsi qu’une absence de comités de suivi locaux sont entre autres responsables de cette chute du remplissage de notre promotion", écrit le syndicat. 

Au-delà de la réforme, l’Anepf met également en cause le manque d’attractivité pour les professions pharmaceutiques. “Des modules de présentation des métiers sont obligatoires durant la première année. Cependant, ceux-ci sont trop mal exploités au vu des nombreuses voies professionnelles se présentant aux étudiants restant encore trop méconnues”, poursuit l’organisation syndicale.  Alertant sur les graves conséquences d’accès aux soins des patients, l’Anepf prévient aussi : “cette vacance de postes dès la deuxième année des études de pharmacie pourrait, en cascade, mettre également en péril l’équilibre hospitalier public et privé, pierre angulaire du parcours du patient”.  “30% d’étudiants en moins dans nos amphithéâtres n’est ni acceptable, ni viable pour la profession et le système de soin français dans sa globalité. C’est pourquoi nous attendons des réactions quant à la communication autour de la filière, des dérogations pour l’année à venir et une adaptation concrète de la réforme au sein des facultés”, dénonce encore l’organisation syndicale. 

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

5 débatteurs en ligne5 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2