Les chiens, bouclier contre l’asthme pédiatrique ?
Une étude menée sur des enfants par une équipe canadienne s’est intéressée au risque d’asthme selon l’exposition à divers allergènes présents dans l’environnement intérieur, en particulier ceux liés à la présence d’un chien ou d’un chat.
Lors d’une étude menée sur 790 enfants âgés de 5 ans, une équipe canadienne s’est intéressée au risque d’asthme selon l’exposition à divers allergènes présents dans l’environnement intérieur. En particulier ceux liés à la présence d’un chien ou d’un chat, à savoir respectivement les protéines Can f1 et Fel d1, présentes sur le pelage et dans la salive de ces animaux.
Les résultats sont frappants : la présence élevée de Can f1 dans les poussières domestiques était associée à une baisse de 48 % du risque d’asthme à l’âge de 5 ans, ainsi qu’à une amélioration de la fonction pulmonaire mesurée par le VEMS. Cet effet protecteur était particulièrement marqué chez les enfants génétiquement les plus à risque de développer de l’asthme. À l’inverse, la protéine Fel d1 était sans impact significatif.
Si l’exposition précoce à un allergène peut favoriser la désensibilisation, donc le risque ultérieur d’asthme, le fait que la fonction pulmonaire était aussi améliorée suggère que d’autres mécanismes, qu’il reste à déterminer, sont en jeu. "Nos résultats soulignent un potentiel rôle protecteur des allergènes d’origine canine, mais il faudra évaluer plus avant le lien entre cette exposition précoce, la fonction pulmonaire et le risque d’asthme", conclut le Dr Jacob McCoy, de l’Hospital for Sick Children de Toronto (Canada), coauteur de l’étude.
Références :
D’après le congrès 2025 de l’European Respiratory Society (Amsterdam, 27 septembre-1er octobre) ; et "Tabagisme et arrêt du tabac en 2024", OFDT (mai 2025).
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