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VRS : très peu de résistances au nirsévimab

Les mutations de résistance au nirsévimab chez le VRS semblent très rares, rapporte une étude menée par une équipe de chercheurs franciliens, dont les résultats viennent d’’être rendus publiques.

18/10/2024 Par Dre Marielle Ammouche
Infectiologie
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Ce nouvel anticorps monoclonal a été mis à disposition en France en septembre 2023, dans le cadre de la prophylaxie de la bronchiolite chez le nourrisson. « Il existe un risque théorique d’émergence de variants du VRS portant des mutations de résistance à la neutralisation par le nirsévimab, même en absence de pression de sélection par l’anticorps. Le VRS est, en effet, un virus variable » explique l’Inserm, dans un communiqué accompagnant la parution de ces données. En outre, « ce risque pourrait augmenter avec l’utilisation préventive généralisée du nirsévimab ».

Des chercheurs se sont donc penchés sur cette question. Ils ont mis en place l’étude Polyres, qui avait pour objectif d’évaluer le risque d’échappement virologique au nirsévimab. Il s’agit d’une étude observationnelle, multicentrique, de grande envergure (695 nourrissons ayant une infection par le VRS) qui s’est déroulée en vie réelle au cours de la saison hivernale 2023-2024.

Parmi les nourrissons inclus, 349 avaient reçu le nirsévimab. Les scientifiques ont alors réalisé une analyse du génome des VRS présents dans les prélèvements nasopharyngés des enfants. La capacité du nirsévimab à inhiber la multiplication des virus en culture cellulaire a aussi été étudiée.

Les auteurs n’ont alors mis en évidence aucune mutation de résistance au nirsévimab sur le VRS-A (sur 472 enfants infectés dont la moitié traités), et seulement 2 mutations sur le VRS-B (sur 73 enfants infectés, dont 24 traités), une déjà connue, l’autre inconnue et décrite ici pour la première fois.

« La faible prévalence des mutations de résistance au nirsévimab chez des patients traités est rassurante. Toutefois quelques VRS-B issus de patients traités analysés à ce jour présentaient des mutations d’échappement, ce qui invite à la prudence et souligne l’importance d’une surveillance moléculaire active dans le contexte d’une future utilisation du nirsévimab à l’échelle mondiale », commentele Pr Slim Fourati, responsable de l’unité de Virologie- Virus Respiratoires, CHU Henri Mondor, Inserm U955. Pour l’Inserm, ces données justifient « la poursuite de l’utilisation du nirsévimab en prophylaxie pour tous les nouveau-nés dans le monde ».

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Claire FAUCHERY

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