VRS : l’efficacité de Beyfortus confirmée en vie réelle

15/02/2024 Par Marielle Ammouche
Infectiologie

Une étude, qui vient d’être publiée dans la revue Eurosurveillance éditée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), une agence de l'Union européenne, vient conforter l’utilité de l’anticorps monoclonal nirvesimab (AstraZeneca/ Sanofi) dans la prévention des bronchiolites chez le nourrisson.  

 

En effet, cette étude a l’intérêt d’avoir été réalisée "en vraie vie", en Espagne entre octobre 2023 et janvier 2024, alors qu’un programme de vaccination universelle a débuté fin septembre dans ce pays, pour tous les nourrissons nés à partir du 1er avril 2023, avec une couverture d’environ 90%. 

L’étude a été menée dans neuf hôpitaux de trois régions autonomes espagnoles (cinq hôpitaux à Valence, trois à Murcie et un à Valladolid) sur 15 676 nourrissons éligibles au traitement par Beyfortus (6,4% de l'ensemble de la population infantile espagnole éligible).  

Les résultats montrent que le nirsevimab s'est avéré efficace entre 70% et 84% pour prévenir les hospitalisations pour infections respiratoires à VRS chez les nourrissons. 

Ces chiffres sont du même ordre de grandeur que les résultats des essais cliniques, qui affichaient une efficacité de 77,3% dans la prévention des hospitalisations. 

Pour les auteurs, ces résultats "annoncent potentiellement un impact important du programme d'immunisation au nirsevimab" contre les bronchiolites. Cette prophylaxie "devrait atténuer la forte pression sur les systèmes de santé, notamment pendant les périodes hivernales", estiment-ils. 

 

Etes-vous prêt à stocker des vaccins au cabinet?

Fabien BRAY

Fabien BRAY

Non

Je tiens à rappeler aux collègues que logiquement tout produit de santé destiné au public stocké dans un frigo, implique une traça... Lire plus

4 débatteurs en ligne4 en ligne
Photo de profil de Jean Denis MARZIN
252 points
Médecine générale
il y a 2 ans
Rappelons que cette "prévention" n'a pas pour but de protéger le nourrisson mais que le vrai but est de désengorger les services d'urgence et n'a aucun impact démontré sur les complications et la mortalité comme il est indiqué dans has-sante.fr/jcms/p_3456503/fr/beyfortus-nirsevimab-virus-respiratoire-syncytial Je cite : "absence de donnée permettant d’étayer un impact en terme de réduction et de durée d'hospitalisation, de transfert en unité de soins intensifs ou de mortalité"
Photo de profil de ERIC BERNARD
2,2 k points
Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 2 ans
"annoncent potentiellement un impact important du programme d'immunisation au nirsevimab" contre les bronchiolites. Cette prophylaxie "devrait atténuer la forte pression sur les systèmes de santé, notamment pendant les périodes hivernales" pourquoi employer le conditionnel, alors que juste au dessus il est dit que cela marche ?
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Déserts médicaux
"J'ai à peu près la même aisance financière mais je travaille moins" : avec ses centres de santé, l'Occitanie...
17/12/2025
20
Podcast Médecine légale
Un homme meurt en sortant les poubelles : le légiste Philippe Boxho revient sur cette histoire "complètement...
23/09/2025
0
Histoire
"Mort sur table" : retour sur l'affaire des "médecins de Poitiers", qui a divisé le monde hospitalier
15/12/2025
3
Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Infectiologie
Ces maladies insoupçonnées qui ont contribué à causer la perte de la Grande armée de Napoléon
21/11/2025
0
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2