Bronchiolite à VRS : Beyfortus aurait permis d’éviter environ 5800 hospitalisations

Deux études confirment l‘impact positif du nirsevimab contre les infections à VRS chez les nourrissons au cours de la dernière saison hivernale, avec une efficacité estimée à au moins 76% vis-à-vis des hospitalisations en réanimation, et 5 800 hospitalisations évitées.

29/04/2024 Par Dre Marielle Ammouche
Pédiatrie

La première étude visait à estimer l’efficacité en vie réelle de cet anticorps monoclonal contre les cas de bronchiolite à VRS admis en réanimation. Cette étude cas-témoins a été conduite en France hexagonale du 15 septembre 2023 au 31 janvier 2024, et a porté sur 288 nourrissons. Les résultats démontrent l’efficacité en vie réelle du nirsevimab en prévention de ces cas graves, estimée entre 75,9% et 80,6% précisément. 

La deuxième étude était un travail de modélisation qui a évalué l’impact de Beyfortus en termes d'hospitalisations évitées. Ce modèle prenait en compte les chiffres de livraison des doses aux maternités et aux pharmacies, des données de surveillance hospitalière et virologique de mi-2017 au 4 février 2024, ainsi que des données sérologiques.

Les auteurs ont alors estimé que l'administration du nirsevimab a permis d'éviter 5 800 (intervalle de crédibilité à 95%: 3 700 - 7 800) hospitalisations pour bronchiolite à VRS après passage aux urgences, dont 4 200 chez les enfants âgés de 0 à 2 mois, entre le 15 septembre 2023 et le 4 février 2024, en France hexagonale, soit une réduction de 23% du nombre total d’hospitalisations pour bronchiolite à VRS par rapport au scénario sans administration. Dans le scénario de base (215 000 doses administrées au 31 janvier 2024), l'efficacité du nirsevimab contre les hospitalisations a été estimée à 73%, ce qui correspond à une hospitalisation évitée pour 39 doses administrées, et ce qui concordant avec l’estimation de la première étude.

 

Références :

Communiqué du Gouvernement, de l’Institut Pasteur et de Santé publique France (26 avril).

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2 commentaires
1 débatteur en ligne1 en ligne
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Débatteur Passionné
Médecine générale
il y a 7 mois
bon, et dans la vraie vie cela a donc évité combien de morts ?, quid des effets secondaires éventuels ?
Photo de profil de Karine O
3,7 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 7 mois
comment ont ils fait leur étude puisqu'il n'est pas sorti en ville ?
 
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