Dépression : en 2024, près d’un Français sur six concerné
Selon Santé publique France, ce chiffre s'inscrit dans "une tendance à la hausse déjà amorcée en 2017 et amplifiée par les effets de la pandémie de Covid-19".
De nouveaux résultats issus du baromètre de Santé publique France (SPF) confirment l’importance des troubles dépressifs dans la population française, et soulignent leur manque de prise en charge. Ainsi, selon cette enquête, près d’un adulte sur six (15,6%) a vécu un épisode dépressif caractérisé au cours des 12 derniers mois (soit en 2024), parmi les adultes de 18 à 79 ans vivant en France. Ce chiffre "s’inscrit dans une tendance à la hausse déjà amorcée en 2017 et amplifiée par les effets de la pandémie de Covid-19", rappellent les auteurs de cette étude.
Les femmes sont aussi plus concernées que les hommes : 18%, contre 13%. Elles présentent aussi des épisodes dépressifs plus sévères chez les femmes. Le pic de sévérité – les deux sexes confondus – est observé chez les 40-49 ans. Les jeunes sont aussi particulièrement touchés, avec une proportion s’élevant à 22% chez les 18-29 ans.
Parmi les facteurs favorisants, on retrouve les difficultés financières (qui multiplient le risque par 3), le chômage (1 chômeur sur 4 concerné), ainsi que le fait de vivre seul (19%) et d’être en famille monoparentale (21%). Certaines professions sont, par ailleurs, particulièrement touchées, comme les agriculteurs, les artisans, les commerçants, les chefs d’entreprise et les ouvriers.
Une nouvelle campagne de communication
Le recours aux soins reste insuffisant pour la majorité des personnes concernées par un épisode dépressif : ainsi 44 % ne bénéficient d’aucune prise en charge, un chiffre qui monte même à 54% chez les hommes.
Face à ce constat, SPF et le ministère de la Santé ont lancé, dans le cadre de la grande cause nationale de 2025, une nouvelle campagne de communication à destination du grand public, qui sera diffusée jusqu’au 10 décembre sur les différents médias (TV, radio et digital). Intitulée "À qui ressemble", elle vise à encourager les personnes concernées à consulter et à se faire aider, ainsi qu'à lutter contre la stigmatisation.
"Les résultats du baromètre de Santé publique France sont sans équivoque : trop de personnes sont en souffrance et trop peu osent en parler. Avec cette campagne, nous voulons contribuer à libérer la parole, briser l’isolement, encourager la recherche d’aide et le recours aux soins, et faire de l’écoute une priorité collective. La santé mentale est une condition indispensable et indissociable de la santé et est, en cela, prioritaire", souligne la Dre Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France.
Références :
D’après un communiqué de Santé publique France (12 novembre 2025) ; et le baromètre de Santé publique France : résultats de l’édition 2024 "Épisodes dépressifs : prévalence et recours aux soins" (novembre 2025).
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