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Covid long : le virus "persiste jusqu'à 80 jours" dans le cerveau, selon une étude

Des chercheurs de l'Institut Pasteur ont montré, dans une nouvelle étude menée sur des hamsters, que le virus du Covid-19 "infecte le cerveau" et "persiste jusqu'à 80 jours" dans une partie cerveau. 

01/08/2025 Par Chloé Subileau
Infectiologie
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Une étude menée par des chercheurs de l'Institut Pasteur sur des hamsters montre que le virus du Covid-19 "infecte le cerveau et persiste jusqu'à 80 jours" dans une partie du cerveau. Il s'accompagne de signes de "dépression, de troubles de la mémoire et d'anxiété".

Des travaux de recherche sont en cours dans le monde pour comprendre les causes du syndrome post-Covid - aussi appelé Covid long - qui touchait 4% de la population adulte française fin 2022, selon des données de Santé publique France. Ce syndrome se manifeste par une fatigue profonde, des troubles neurologiques, des difficultés respiratoires, des maux de tête...

L'étude de l'Institut Pasteur, publiée dans la revue Nature communications le 22 juillet, tend ainsi à montrer que le virus du Covid-19 "persiste à long terme dans le tronc cérébral et dérègle l'activité des neurones", résument les chercheurs dans un communiqué, diffusé mardi 29 juillet. Ces chercheurs ont étudié les effets de l'infection au Covid-19 "au niveau du système nerveux central" de hamsters, "jusqu'à 80 jours après la phase aigüe de l'infection", peut-on lire.

Ils ont observé que les "gènes liés au métabolisme et à l'activité des neurones sont déréglés dans le cerveau de ces animaux, de façon semblable à ce qui se passe dans les maladies neurodégénératives" comme la maladie de Parkinson avec une "dérégulation de la voie de la dopamine".

Le virus semble ainsi "avoir un impact sur la production de la dopamine", impliquée dans "la régulation des émotions et de la mémoire", explique l'un des chercheurs, Anthony Coleon, dans le communiqué.

Des analyses ont montré que malgré une charge virale basse, le virus pouvait continuer à infecter de nouvelles cellules, semblant indiquer qu'il pourrait persister "à bas bruit" dans le tronc cérébral. Selon Guilherme Dias de Melo, principal auteur de l'étude, celle-ci "met en évidence pour la première fois, chez le modèle animal, les conséquences biologiques à long terme" du Covid-19. Après avoir identifié "une liste de gènes dérégulés à long terme" par le virus, les chercheurs vont poursuivre leurs travaux "afin de comprendre comment l'infection induit la perte de fonction des neurones à dopamine", indique-t-il.

Des chercheurs ont déjà trouvé "des signes de la persistance du virus" du Covid-19 dans l'organisme, "d'altération de la réponse immunitaire et d'une réponse auto-immune", rappelle l'Organisation mondiale de la santé. 

Références :

Avec AFP

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Je tiens à rappeler aux collègues que logiquement tout produit de santé destiné au public stocké dans un frigo, implique une traça... Lire plus

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Médecins (CNOM)
il y a 5 mois
La cohorte censurée des 32 000 malades traités à l'IHUM au printemps 2020 , ne comporte aucun cas de COVID long , étrange ?
 
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