Quatrième année d'internat : unis, les internes et les généralistes appellent Lecornu à "agir"
L'ensemble des représentants de la médecine générale s'unissent, ce jeudi 25 septembre, pour dénoncer les modalités de mise en œuvre de la réforme de la 4e année d'internat de la spécialité. "Si aucune décision claire n'est prise dès maintenant, la réforme échouera avant même d'avoir vu le jour", alertent-ils.
"Il est urgent d'agir." Alors que la quatrième année d'internat de médecine générale doit être mise en place dans un an, l'ensemble des organisations représentatives de la médecine générale* - internes, externes, jeunes médecins, praticiens seniors, et structures scientifiques et académiques – s'unissent pour interpeller le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu.
"Le temps des débats est passé", écrivent les organisations, dans un communiqué commun diffusé ce jeudi 25 septembre. "Il s'agit désormais d'agir. En l’absence de ministre de la Santé et face à l’urgence de la situation, c’est vers vous que nous nous tournons. Vous avez désormais la responsabilité d’entendre nos propositions et d’y répondre sans délai. La réussite de la réforme dépendra de votre capacité à agir", poursuivent-elles, assurant être prêtes à travailler avec le futur Gouvernement dans le cadre du comité de suivi de cette réforme.
"On fonce vers la catastrophe"
"On demande à Sébastien Lecornu d'ouvrir la discussion, car nous sommes coincés", précise à Egora Atika Bokhari, présidente de l'Isnar-IMG. "On fonce vers la catastrophe", ajoute-t-elle.
Les syndicats et organisations pointent, en particulier, le montage financier proposé par le Gouvernement pour rémunérer les futurs docteurs juniors de médecine générale. Très complexe, il "ne garantit à aucun des acteurs" de cette quatrième année d'internat "la clarté, la stabilité et la sécurité indispensables à la réussite de cette réforme".
Réunis mercredi 24 septembre dans le cadre du comité de suivi, les représentants de la médecine générale indiquent avoir présenté aux instances gouvernementales une "contre-proposition" sur le modèle de rémunération, "perfectible mais réaliste". Ils attendent désormais une réponse.
"Si aucune décision claire n'est prise dès maintenant, la réforme échouera avant même d'avoir vu le jour", insistent les organisations signataires, dans leur communiqué. "Vous porterez alors la responsabilité de cet échec et du report."
*CNGE, CMG, AVEC Santé, FNCS, USPCS, SNEMG, Isni, Isnar-IMG, Anemf, Reagjir, CSMF, MG France, FMF Gé et FMF Action.
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