PMA : une association en faveur de l'indemnisation du don de sperme et d'ovocytes
Membres fondateurs de l'Association nationale du don d'engendrement, des médecins signent une tribune pour lever plusieurs freins à l'assistance médicale à la procréation en France.
Alors que les débats préliminaires autour de la révision de la loi bioéthique reprendront prochainement, une nouvelle société savante vient d'être installée. Menée par le Dr Mikaël Agopiantz, gynécologue coordonnateur du centre AMP du CHRU de Nancy, le Pr Thomas Fréour, biologiste responsable du centre AMP du CHU de Nantes, la Dre Nathalie Massin, médecin coordinatrice du centre AMP de l’Hôpital américain de Paris et le Pr Olivier Morel, chef de pôle de gynécologie-obstétrique au CHRU de Nancy, l'Association nationale pour le don d'engagement signe lundi 18 août une tribune dans Têtu.
"Nous, professionnels médicaux, médecins et pharmaciens, biologistes et cliniciens, des secteurs public et privé, chercheurs en sciences sociales, personnes concernées, faisons le constat de difficultés majeures à l’accession à la parentalité par don en France", écrivent-ils. La PMA avec don d'engendrement (d'ovocytes, de spermatozoïdes, d'embryons ou encore d'utérus) représenterait ainsi "moins de 1% des naissances en France", alors qu'elle est "une impérieuse nécessité, un passage obligatoire pour de nombreux couples et individus, notamment les personnes LGBT+".
Les signataires de cette tribune appellent à "simplifier significativement" les parcours de don, "souvent complexes et chronophages" avec des délais d'attente de "6 mois à 5 ans" en France, qui constituent "une perte de chance significative pour les projets parentaux" et une incitation à recourir à "un accompagnement transfrontalier" pour les seules personnes en ayant les moyens financiers.
Augmenter le nombre de personnes qui donnent
"Il est nécessaire d’autoriser davantage de centres à organiser le don, y compris des centres privés à but lucratif, plaident-ils. Il est également indispensable d’indemniser le don, sur le modèle de la recherche clinique, afin de marquer la reconnaissance de la société pour ce geste altruiste, et d'augmenter le nombre de personnes qui donnent." L'association souhaite également faciliter l'importation de gamètes de l'étranger et lever les interdictions sur la PMA post-mortem ainsi que sur la réception des ovocytes de la partenaire (Ropa) dans le cadre des fécondations in vitro au sein d'un couple de femmes. Cette méthode n'est pas autorisée en France car elle s'assimile à un don dirigé.
[avec Têtu]
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