Ce lundi 4 mars, le Parlement se réunit en Congrès pour faire de la France le premier pays au monde à inscrire explicitement l'IVG dans sa Constitution. Cette inscription constitutionnelle "ne rend absolument pas" caduque la clause de conscience des professionnels de santé, a assuré, dimanche 3 mars, le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti. "Le médecin qui ne voudra pas [pratiquer une IVG] aura évidemment le droit et la liberté de ne pas vouloir. On ne va pas violer les consciences. Et ça, c'est d'ores et déjà garanti par le Constitution", a insisté le garde des Sceaux, au micro de Radio J, rappelant que "la liberté de conscience est déjà constitutionnelle".
"On est sur des questions sociétales et il faut respecter les convictions des uns et des autres", a ajouté Éric Dupond-Moretti : "Il n'y a aucune crainte, ni pour les médecins, ni pour les sages-femmes". Concernant l'inscription l'IVG dans la Constitution, le ministre de la Justice a rappelé qu'il "ne faut pas attendre qu'un droit soit réellement menacé pour le protéger". "C'est une protection que l'on doit aux femmes", a-t-il glissé. "Je suis très heureux que demain, nous allions au Congrès et que nous portions ce texte dont j'ai la faiblesse et l'immodestie de penser qu'il est un texte historique", a poursuivi le garde des Sceaux. [avec AFP]
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