Enfants nés par PMA : des antécédents familiaux erronés peuvent fausser le suivi médical
Une meilleure information des personnes nées d'une PMA permettrait de leur éviter un suivi médical inutile de maladies qu'elles ne sont pas prédisposées à développer, a fait valoir la commission encadrant la recherche des origines dans un rapport adopté jeudi 18 septembre.
Aujourd'hui, certains adultes nés d'une procréation médicalement assistée (PMA) déclarent des antécédents médicaux de leurs parents légaux (problèmes cardiaques, cancer colorectal...) qui impliquent des examens médicaux continus, alors qu'ils ne sont pas nécessaires, souligne Samuel Aparisi, président de la Commission d'accès des personnes nées d'une assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs (Capadd). La commission souligne l'importance d'informer ces enfants de leur mode de conception, notamment "pour éviter des examens médicaux, tests et inquiétudes mal dirigés".
Evaluant à 50 000 le nombre de personnes nées d'une PMA avec donneur aujourd'hui majeures, elle relève qu'un "grande partie ne connaît pas son mode de conception". Depuis la loi bioéthique de 2021, les adultes nés d'une procréation médicalement assistée peuvent, à 18 ans, déposer une demande d'accès à l'identité du donneur auprès de la Capadd, qui interroge les banques de sperme (Cecos) concernées.
Mais les recherches ne sont pas toujours fructueuses. La Capadd a reçu 811 demandes d'adultes, âgés en moyenne de 33 ans, depuis qu'elle a commencé ses travaux en septembre 2022. Au 31 août 2025, la commission a pu envoyer 611 réponses : dans 56% des cas, le donneur a été identifié. Quatre-vingt-dix demandeurs ont reçu les données identifiantes et non identifiantes qu'ils recherchaient : nom, âge, état de santé, motivations du géniteur biologique... Dans les autres cas, le demandeur n'a pas pu obtenir ces informations, soit que le donneur soit décédé (75), soit qu'il ait refusé de lever son anonymat (79), soit qu'il n'ait pas répondu (89).
Dans ses recommandations, la commission demande de pouvoir interroger les médecins libéraux de ville, qui ont réalisé beaucoup de PMA, ce que la loi actuelle ne permet pas. Elle recommande aussi que les naissances liées à un même donneur soient systématiquement inscrites dans le registre de dons tenu par l'Agence de la biomédecine, pour accélérer les recherches futures.
[avec AFP]
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