PMA

Enfants nés par PMA : des antécédents familiaux erronés peuvent fausser le suivi médical

Une meilleure information des personnes nées d'une PMA permettrait de leur éviter un suivi médical inutile de maladies qu'elles ne sont pas prédisposées à développer, a fait valoir la commission encadrant la recherche des origines dans un rapport adopté jeudi 18 septembre. 

19/09/2025 Par Sandy Bonin
PMA

Aujourd'hui, certains adultes nés d'une procréation médicalement assistée (PMA) déclarent des antécédents médicaux de leurs parents légaux (problèmes cardiaques, cancer colorectal...) qui impliquent des examens médicaux continus, alors qu'ils ne sont pas nécessaires, souligne Samuel Aparisi, président de la Commission d'accès des personnes nées d'une assistance médicale à la procréation aux données des tiers donneurs (Capadd). La commission souligne l'importance d'informer ces enfants de leur mode de conception, notamment "pour éviter des examens médicaux, tests et inquiétudes mal dirigés".

Evaluant à 50 000 le nombre de personnes nées d'une PMA avec donneur aujourd'hui majeures, elle relève qu'un "grande partie ne connaît pas son mode de conception". Depuis la loi bioéthique de 2021, les adultes nés d'une procréation médicalement assistée peuvent, à 18 ans, déposer une demande d'accès à l'identité du donneur auprès de la Capadd, qui interroge les banques de sperme (Cecos) concernées.

Mais les recherches ne sont pas toujours fructueuses. La Capadd a reçu 811 demandes d'adultes, âgés en moyenne de 33 ans, depuis qu'elle a commencé ses travaux en septembre 2022. Au 31 août 2025, la commission a pu envoyer 611 réponses : dans 56% des cas, le donneur a été identifié. Quatre-vingt-dix demandeurs ont reçu les données identifiantes et non identifiantes qu'ils recherchaient : nom, âge, état de santé, motivations du géniteur biologique... Dans les autres cas, le demandeur n'a pas pu obtenir ces informations, soit que le donneur soit décédé (75), soit qu'il ait refusé de lever son anonymat (79), soit qu'il n'ait pas répondu (89).

Dans ses recommandations, la commission demande de pouvoir interroger les médecins libéraux de ville, qui ont réalisé beaucoup de PMA, ce que la loi actuelle ne permet pas. Elle recommande aussi que les naissances liées à un même donneur soient systématiquement inscrites dans le registre de dons tenu par l'Agence de la biomédecine, pour accélérer les recherches futures.

[avec AFP] 

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

Photo de profil de karine o
4,2 k points
Débatteur Passionné
Médecins (CNOM)
il y a 2 mois
c'était évident. idem GPA. au niveau éthique et santé publique il y a de nombreuses réflexions à avoir. le désir d'enfant est important, son bonheur aussi et sa santé au long cours. loin de moi d'être opposée a la PMA mais les ATCD des donneurs sont importants pour la santé des enfants et des futurs adultes qu'ils seront : prévention etc
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2