Gabriel Attal relance le débat sur la légalisation de la GPA en France
L'ancien Premier ministre, et actuel secrétaire général de Renaissance, a annoncé ouvrir une réflexion sur la légalisation de la gestation pour autrui (GPA) en France. Ce travail est mené dans le cadre d'une convention thématique, organisée par son parti.
Légaliser la gestation pour autrui (GPA) en France ? C'est l'un des sujets sur lequel Gabriel Attal va réfléchir. L'ancien Premier ministre, et actuel secrétaire général du parti Renaissance, a en effet annoncé, jeudi 21 août via son cabinet, lancer un travail de réflexion sur une potentielle légalisation de la GPA. Une proposition qu'il pourrait intégrer à son programme, en vue de la prochaine élection présidentielle, révèlent nos confrères du Figaro et de Paris Match.
"GPA éthique"
"Nous évoquerons la légalisation de la 'GPA éthique' lors d'une 'convention thématique'", un sujet qui ne peut être tranché "qu'à l'occasion d'une élection présidentielle", a précisé l'entourage de Gabriel Attal, au Figaro. Le choix de porter la légalisation de la GPA dans le cadre des conventions thématiques organisées depuis le début de l'année par Renaissance "fait vraiment partie de ses convictions personnelles très fortes où l'avis de l'opinion compte assez peu", ajouté son entourage, cité par Paris Match.
Le député souhaite toutefois que le recours à la GPA soit encadré, détaillent nos confrères. Les choix devront être éclairés et la légalisation de cette pratique ne devra pas tomber dans un système lucratif, "ce qui n'ouvrirait la voie qu'à des rémunérations faibles", peut-on lire dans Le Figaro. Selon Paris Match, cette question du financement de la GPA "sera centrale".
Pour Gabriel Attal, la GPA "éthique" est "au cœur d'un enjeu de société très important : la natalité", indique son cabinet, qui précise : "L'égalité des droits est importante, mais elle l'est aussi entre les couples qui peuvent avoir des enfants et ceux qui ne le peuvent pas."
Avec ces annonces, l'ex-Premier ministre va à l'encontre de la position du chef de l'Etat. "Je le redis, je n'y suis pas favorable", avait en effet déclaré à propos de la GPA Emmanuel Macron, au printemps 2024 dans le magazine Elle. La GPA "n'est pas compatible avec la dignité de la femme, c'est une forme de marchandisation de leur corps", avait ajouté le Président de la République.
Un avis partagé ce lundi 25 août par Aurore Bergé, ministre de l’Egalité entre les femmes et les hommes. La GPA est "totalement contraire" à "la dignité des femmes", a-t-elle déclaré sur Europe 1/CNews. La ministre a expliqué ne pas souhaiter que pour répondre au désir d’enfant de certains couples, "on mette en balance la question du corps des femmes et de la dignité humaine".
La convention annoncée par l'entourage de Gabriel Attal a déjà commencé ses travaux, d'après Le Monde. Ses conclusions devraient être présentées à l'automne, puis soumises au vote des adhérents de Renaissance avant d'être éventuellement intégrées au programme du parti pour l'élection présidentielle de 2027.
[avec Le Figaro, Paris Match, Le Monde et AFP]
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