Dans la lignée du plan prévention annoncé fin mars par le Premier ministre, Agnès Buzyn a présenté la feuille de route de la stratégie nationale de santé sexuelle. D'ici 2020, 26 mesures concrètes seront mises en œuvre afin de développer les politiques publiques en la matière.
Education à la sexualité, santé reproductive, prévention et dépistage des IST et du VIH, recherche… La ministre de la Santé a présenté lundi, à l'issue de sa visite du Planning familial de Lille, la feuille de route 2018-2020 de la stratégie nationale de santé sexuelle. Elle définit 26 actions à mettre en œuvre dans les trois prochaines années. Il s'agit d'abord d'améliorer l'information et la formation : les professionnels de santé devront ainsi être formés à la santé sexuelle dans une approche pluridisciplinaire; des ressources documentaires (prévention, vaccination, dépistage des IST) seront également mis à disposition des professionnels de premier recours. Plusieurs mesures visent à "améliorer l'offre générale en santé sexuelle": lever l'obligation d'accompagnement du mineur par une personne majeure pour une consultation concernant la prévention et le traitement des IST, permettre aux services de médecine universitaire de pratiquer des consultations de contraception et de prévention ainsi que le dépistage des IST, garantir une offre d’IVG notamment instrumentale et sous anesthésie locale dans les établissements et centres de santé autorisés à les pratiquer, ou encore transformer la consultation longue IST/contraception pour les jeunes filles entre 15 et 18 ans (prise en charge à 100%) en une consultation longue "santé sexuelle" au bénéfice de tous les jeunes. La feuille de route prévoit également d'expérimenter dans des villes à forte prévalence du VIH et des IST des centres de santé sexuelle, d’approche communautaire, sur le modèle anglo-saxon et de proposer systématiquement, à titre expérimental, un bilan de santé global intégrant la santé sexuelle aux migrants primo-arrivants. La vie relationnelle et sexuelle des patients atteints de maladie chronique, de troubles psychiques, de personnes handicapées ou âgées accueillies dans un établissement médico-social devra être mieux prise en compte. Devant la persistance, voire la recrudescence, des IST chez certaines catégories de la population, la stratégie réaffirme la nécessité de "maintenir un haut niveau de recherche" en la matière. Enfin, la feuille de route prévoit de créer une charte d'engagement contre les stéréotypes sexistes dans les médias (injonctions à la maigreur ou la jeunesse, hypersexualisation de la femme…) qui peuvent avoir un impact en termes de santé publique.
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