Marisol Touraine a lancé le 28 mars une stratégie globale d’amélioration et de promotion de la santé sexuelle des Français, qui va au-delà de la lutte contre les infection sexuellement transmissibles (IST). Il s’agit d’une "première" en France, saluée par les professionnels du secteur.
Les mesures contenues dans cette stratégie visent, à l’horizon 2030, à placer l’éducation à la sexualité et à la santé sexuelle des plus jeunes au cœur de leurs parcours éducatifs en santé ; à renforcer l’offre de prévention, de dépistage et de prise en charge en santé sexuelle autour des professionnels de premier recours (promotion et extension aux garçons de la consultation de contraception et de prévention des IST, notamment) ; et à promouvoir la recherche et l’innovation en santé sexuelle. Il s’agit aussi, de renforcer et diversifier la prévention des IST et du VIH, avec une attention particulière pour les populations vulnérables ou exposées au VIH en renforçant notamment la prévention diversifiée. "L’objectif de cette stratégie est simple : faire en sorte, dès 2020, que 95 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 95 % des personnes séropositives aient accès à des traitements et que 95 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. Il s’agit également d’éliminer définitivement les épidémies d’infections sexuellement transmissibles" a déclaré Marisol Touraine. Cette stratégie nationale de santé sexuelle s’appuie sur le rapport sur la prévention et la prise en charge des IST chez les jeunes du Pr Patrick Yeni (président du Conseil national du Sida et des hépatites virales), mais également sur les recommandations du Haut conseil de la santé publique (Hcsp). Les mesures qu’elle contient seront déclinées en région par les Agences régionales de santé sur la base de diagnostics territoriaux. Le comité de pilotage de cette stratégie, est placé sous la présidence du Pr Yeni. La Fédération française de sexologie et santé sexuelle (FF3S), qui représente aujourd’hui plus de 1 000 professionnels dans ce domaine, a salué, dans un communiqué, "la reconnaissance, pour la 1ère fois en France, de la "santé sexuelle" dans la prise en charge des maladies chroniques !". "Une attente de la profession, depuis de nombreuses années, qui voit enfin le jour pour améliorer la prise en charge des Français. C’est une évolution sociétale majeure, aussi bien pour les professionnels que pour les patients", ajoute Le Dr Rosa Carballeda, Présidente de la FF3S.
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