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Proposition de loi infirmière : "Le Sénat doit faire le choix des patients et de leur accès aux soins"

Alors que la proposition de loi sur la profession infirmière doit être débattue au Sénat début mai, une infirmière, une docteure en médecine et un juriste appellent les sénateurs à adopter ce texte. "Le Sénat [doit faire] le choix des patients et de leur accès aux soins", plaident-ils dans une tribune, publiée jeudi 17 avril dans Marianne

18/04/2025 Par Chloé Subileau
Infirmières Politique de santé
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Le 10 mars, les députés ont adopté à l'unanimité la proposition de loi sur la profession infirmière. Ce texte, porté par les députés Nicole Dubré-Chirat et Frédéric Valletoux, définit pour la première fois leurs missions et consacre les notions de "consultation" et de "diagnostic" infirmiers. Un amendement a également étendu au-delà du rôle propre l'expérimentation d'un accès direct aux infirmières.  

Le vote de cette proposition de loi était attendu depuis plus de 20 ans par la profession, insistent Isabelle Fromantin, infirmière à l'Institut Curie, la Pre Florence Canouï-Poitrine, docteure en médecine, et Grégory Caumes, juriste et expert en politique de santé, dans une tribune publiée dans Marianne ce jeudi.  

Mais alors que ce texte doit faire son entrée au Sénat le 5 mai prochain, les trois signataires s'inquiètent : "La reconnaissance de la profession infirmière semble à portée de main mais pourrait redevenir chimère dans quelques semaines", puisque le Sénat, "aujourd’hui source de stabilité dans notre république fragmentée, a souvent été frileu[x] sur la reconnaissance de la profession infirmière". 

L'extension de l'expérimentation de l'accès direct aux infirmières ne vise pas à "substituer le médecin par l'infirmi[è]re", assurent les auteurs de la tribune, mais doit permettre à l'infirmière d'"intervenir précocement et [de] faire son travail, permettant au médecin de faire le sien plus efficacement". "Clairement cet amendement changera la vie de nombreux patients et aidants", estiment-ils. 

Or, si les sénateurs sont "bien conscients du besoin de reconnaissance de la profession" et "des disparités d'accès aux soins" sur le territoire, ils ont "parfois montré des réticences sur les évolutions des professions de santé (loi Rist 2)", déplorent les trois signataires de la tribune. "Il faut donc espérer que le Sénat fera le choix des patients et de leur accès aux soins en conservant la consultation infirmière, la prescription et l'accès direct aux infirmi[ères] en premier recours, que ce soit à l'hôpital ou en ville", avancent les auteurs.

Ils espèrent, par ailleurs, voir les sénateurs travailler sur plusieurs autres sujets, à commencer par la reconnaissance d'expertises infirmières par l'octroi de compétences et connaissances spécifiques telles que les infirmières perfusionnistes ou de recherche clinique. Mais aussi, la reconnaissance en pratique avancée des spécialités, notamment des Iade (infirmières anesthésistes), plaident les trois signataires. 

[avec Marianne

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