L'infirmière condamnée pour violences contre des policiers, candidate de La France insoumise aux législatives
Les images de l’interpellation de Farida Chikh en juin 2020 au cours d’une manifestation en soutien à l’hôpital public en pleines négociations du Ségur de la santé avaient fait couler beaucoup d'encre. A l'indignation soulevée par l'interpellation musclée d'une soignante, le visage en sang, se disant affaiblie par son asthme, s'est suivi la stupeur de la révélation du motif de son arrestation : les images montreront que quelques minutes auparavant, l'infirmière quinquagénaire avait adressé des doigts d'honneurs et jeté des morceaux de bitume aux policiers. En septembre 2021, Farida Chikh a été condamnée par le tribunal de Paris à 1000 euros d'amende avec sursis, reconnue coupable d'avoir porté atteinte à la dignité ou au respect de personne dépositaire de l'autorité publique et d'avoir commis des violences volontaires n'ayant pas entraîné d'ITT sur les forces de l'ordre.
Si l'infirmière refait aujourd'hui parler d'elle, c'est parce qu'elle se présente aux élections législatives, dans la 10e circonscription du Val-de-Marne, en tant que suppléante de la présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot.
Candidature déposée avec ma suppléante Farida Chikh en préfecture du Val-de-Marne.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) May 18, 2022
Les 12 et 19 juin, votons partout pour les candidat.e.s de la #NUPES pour appliquer notre programme dans le pays avec @JLMelenchon Premier Ministre !
1 autre monde est toujours possible ! pic.twitter.com/BI2Q1kj63l
Face à la polémique qui enfle, la députée insoumise reste inflexible. « Farida Chikh est, et restera ma suppléante », affirme-t-elle dans Le Parisien. Elle « se bat depuis 20 ans pour l’hôpital public. Elle incarne la dignité des soignants et des patients malmenés pendant la crise sanitaire. (…) Et ses combats sont plus que jamais d’actualité alors que de nombreux services d’urgence sont sur le point de fermer. » Mathilde Panot est également revenue sur les circonstances de l'interpellation de sa suppléante : « Les soignants manifestaient depuis plus d’un an avant le Covid. La seule réponse de ce Gouvernement a été la répression dont Farida Chikh a été victime : traînée par les cheveux, avec des côtes cassées », considère-t-elle. La principale intéressée n'avait pas encore pris la parole, ce vendredi matin. [avec LeParisien.fr]
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