"Je ne toucherai ni à des pénis ni à des fessiers" : Véran se justifie sur sa future pratique de la médecine esthétique
"Les gens ont le droit d’avoir un avis. Mais quoi que je fasse, il y aurait eu des critiques." Olivier Véran, neurologue dont la reconversion en médecin esthétique a fait le tour des médias, a tenté de défendre son choix dans les colonnes du Parisien. Cible des critiques de la part de ses confrères, l'ancien ministre de la Santé, en formation au sein de la Clinique des Champs-Élysées, raconte avoir passé son après-midi à observer des praticiens. "Une cicatrice d’acné sévère traitée par radiofréquence, un abdomen affaissé chez une jeune maman traitée également par radiofréquence, des poches de graisse sous cutanées chez un patient qui doit maigrir beaucoup traitées par cryolipolyse", décrit-il.
"La neurologie a beaucoup évolué dans l’intervalle, et le fait d’avoir été ministre compliquait psychologiquement la relation avec les patients que l’on suit souvent sur la durée", a justifié le député qui a donc opté pour la médecine esthétique.
Mais si son futur employeur, la Clinique des Champs-Elysées, pratique augmentations mammaires, liposuccions, ou encore des phalloplasties, il n'en sera rien pour l'ancien ministre qui ne fera pas de chirurgie. "Je ne toucherai ni à des pénis ni à des fessiers, et je serai très loin des prothèses mammaires", rassure-t-il.
Pour cette reconversion, Olivier Véran a obtenu un feu vert de la Haute Autorité de transparence de la vie publique, qui a écarté tout risque déontologique ou de prise illégale d’intérêt, dans son avis rendu public ce jeudi.
Face à des reconversions de plus en plus nombreuses de praticiens vers la très lucrative médecine esthétique, le député-cardiologue Yannick Neuder (LR) a déposé une proposition de loi pour réguler cette pratique. Le texte prévoit d'encadrer l'exercice de la médecine esthétique par la délivrance d'une autorisation de l'ARS, et après avis conforme du conseil départemental de l'Ordre des médecins.
[Avec leparisien.fr]
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