Cannabis thérapeutique : l'Agence du médicament ouvre une voie

13/12/2018 Par Fanny Napolier
Santé publique

Il est "pertinent d'autoriser l'usage du cannabis à visée thérapeutique" pour certains patients et certaines pathologies, indique l'ANSM ce jeudi dans un avis. Le comité d'experts mis en place par l'ANSM a ouvert la voie, ce jeudi, à l'utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques, pour certaines indications. Dans la liste des experts, "les douleurs réfractaires aux thérapies accessibles", "certaines formes d'épilepsies", "des soins de support en oncologie", des "situations palliatives" et les contractions musculaires affectant les malades de sclérose en plaques. Le Comité "souhaite qu'un suivi des patients traités soit mis en place sous forme d'un registre national pour assurer une évaluation de son bénéfice/risque, qu'une évaluation des effets indésirables soit régulièrement faite par les réseaux de pharmacovigilance et d'addictovigilance, et que la recherche soit favorisée".

Il se prononce clairement pour "une évolution de la législation" mais exclut dans le même temps "la voie d'administration fumée", c'est-à-dire notamment le joint, compte tenu notamment des risques cancérigènes. Dans une deuxième phase, ce comité d'experts nommé en septembre pour un an va détailler les modalités de mise en œuvre, les voies d'administration possibles (sprays, gélules, gouttes, suppositoires ...), les voies d'obtention des produits (prescription, pharmacies...) et un éventuel remboursement par la Sécurité sociale. En France, un seul médicament, le Sativex, a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2014 pour les raideurs et contractions musculaires ("spasticité") de la sclérose en plaques, mais il n'est pas commercialisé faute d'accord sur le prix entre le laboratoire et les autorités de santé. D'autres médicaments comme le Marinol sont accessibles uniquement avec une autorisation temporaire nominative, ce qui en restreint considérablement l'usage. [Avec AFP]

Faut-il mettre fin à la possibilité pour un médecin retraité de prescrire pour lui-même ou pour ses proches ?

Albert Dezetter

Albert Dezetter

Non

A partir du moment où il entretient ses capacités professionnelles, le médecin âgé conservera sa capacité à prescrire pour lui-mêm... Lire plus

0 commentaire





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
10
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2