Il est "pertinent d'autoriser l'usage du cannabis à visée thérapeutique" pour certains patients et certaines pathologies, indique l'ANSM ce jeudi dans un avis. Le comité d'experts mis en place par l'ANSM a ouvert la voie, ce jeudi, à l'utilisation du cannabis à des fins thérapeutiques, pour certaines indications. Dans la liste des experts, "les douleurs réfractaires aux thérapies accessibles", "certaines formes d'épilepsies", "des soins de support en oncologie", des "situations palliatives" et les contractions musculaires affectant les malades de sclérose en plaques. Le Comité "souhaite qu'un suivi des patients traités soit mis en place sous forme d'un registre national pour assurer une évaluation de son bénéfice/risque, qu'une évaluation des effets indésirables soit régulièrement faite par les réseaux de pharmacovigilance et d'addictovigilance, et que la recherche soit favorisée".
Il se prononce clairement pour "une évolution de la législation" mais exclut dans le même temps "la voie d'administration fumée", c'est-à-dire notamment le joint, compte tenu notamment des risques cancérigènes. Dans une deuxième phase, ce comité d'experts nommé en septembre pour un an va détailler les modalités de mise en œuvre, les voies d'administration possibles (sprays, gélules, gouttes, suppositoires ...), les voies d'obtention des produits (prescription, pharmacies...) et un éventuel remboursement par la Sécurité sociale. En France, un seul médicament, le Sativex, a obtenu son autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2014 pour les raideurs et contractions musculaires ("spasticité") de la sclérose en plaques, mais il n'est pas commercialisé faute d'accord sur le prix entre le laboratoire et les autorités de santé. D'autres médicaments comme le Marinol sont accessibles uniquement avec une autorisation temporaire nominative, ce qui en restreint considérablement l'usage. [Avec AFP]
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