Les "valeurs" de Marine Le Pen "ne peuvent pas être les valeurs de la médecine"

15/04/2022 Par S. B.
Dans une vidéo publiée sur le réseau social Twitter, le Dr Jérôme Marty, président de l'UFML-S, appelle à faire barrage à l'extrême droite. S'il admet qu'appeler à voter Emmanuel Macron lui "coûte", il estime que les valeurs du Rassemblement national ne sont pas celles de la médecine.  

"Nous vous appelons à ne pas voter pour Madame Le Pen et à soutenir le Président Macron", tonne le Dr Jérôme Marty, président du syndicat de l'Union française pour une médecine libre, car "les valeurs défendues par le Rassemblement national ne peuvent pas être les valeurs de la médecine", explique-t-il face caméra dans une vidéo diffusée sur Twitter. 

"Notre système sanitaire va incroyablement mal, de la médecine de ville à l'hôpital. (…) Tout cela est la résultante des politiques sanitaires successives, et notamment de celles du Gouvernement actuel et du Président Macron. Alors croyez bien que soutenir le Président Macron, ça nous coûte. Mais pour autant, on ne peut pas faire autrement", explique le syndicaliste sur un ton grave.  

Pour justifier son propos, le Dr Jérôme Marty revient sur la volonté de Marine Le Pen de réduire drastiquement l'Aide médicale d'Etat. "Elle veut écarter du soin, quantité d'hommes, de femmes et d'enfants et ça on ne peut pas l'accepter", s'offusque le président de l'UFML-S. "On ne peut pas accepter que des populations qui, en majorité, sont à bas niveau économique et qui ont souvent des pathologies chroniques puissent être, pendant des années, écartées du soin et donc voir ces pathologies se développer et subir des pertes de chance", s'indigne-t-il. 

Jérôme Marty se révolte également de la volonté de Marine Le Pen d'écarter les médecins étrangers du territoire. "Les médecins étrangers tiennent, et heureusement qu'ils sont là, nos hôpitaux périphériques (…) et on ne les remerciera jamais assez, de la même façon qu'on ne les remerciera jamais assez du travail qu'ils ont fourni pendant la crise" du Covid, explique-t-il, reconnaissant, avant de poursuivre : "Cette crise nous a montré que le virus ne faisait pas de différences entre les hommes, leur religion, leur couleur de peau". 

Le président de l'UFML-S a donc rappelé au parti de Marine Le Pen les bases du serment d'Hippocrate. "Le médecin est là pour soigner tous les hommes et toutes les femmes, quelles que soient leurs origines, leurs idéologies ou leur religion. Ça, le Rassemblement national ne veut pas le comprendre. C'est dangereux. Il est dangereux", a-t-il prévenu avant d'appeler à voter pour Emmanuel Macron.  

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