Patient dans le coma : le Conseil d'État autorise l'interruption de soins contre l'avis de la famille
Le Conseil d'État a autorisé ce lundi l'institut Gustave-Roussy (Val-de-Marne) à interrompre le traitement d'un patient plongé dans le coma, alors que sa famille s'opposait à cette décision et avait préalablement obtenu gain de cause de la justice.
"Les graves lésions neurologiques dont Chabane Teboul est affecté présentent un caractère irréversible", souligne ce lundi 3 novembre le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative, dans une décision. Un combat juridique oppose depuis plusieurs mois l'institut Gustave-Roussy (Val-de-Marne), à la famille Teboul. Cette dernière s'oppose au choix des médecins d'interrompre la ventilation mécanique du patient ; une décision prise au motif que le cas de Chabane Teboul est sans espoir et qu'il ne reprendra plus conscience.
Ce patient, traité pour un cancer de la gorge, est, depuis l'été, plongé dans un coma profond à la suite de plusieurs arrêts cardiorespiratoires. En septembre, un tribunal administratif avait, en référé, enjoint à Gustave-Roussy de ne pas interrompre la ventilation. Cette décision prenait notamment en compte le fait, signalé par la famille, que Chabane Teboul avait semblé réagir à son prénom. L'institut Gustave-Roussy avait alors fait appel devant le Conseil d'État.
La plus haute juridiction administrative a finalement donné raison aux médecins de l'institut, estimant que les éléments donnés par la famille n'étaient pas assez probants pour justifier que le maintien des traitements ne constitue pas une "obstination déraisonnable".
Le Conseil d'État n'a pas non plus retenu la présentation par la famille de directives anticipées de Chabane Teboul. Ces dernières demandaient que "tout" soit entrepris pour son maintien en vie. Mais, selon le Conseil, elles ont été présentées trop tard aux médecins et, de toute façon, ne pouvaient s'appliquer à une situation aussi désespérée.
Les médecins de Chabane Teboul comptent le plonger dans une sédation "profonde et continue", aux termes de la loi actuelle sur la fin de vie.
[avec AFP]
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