Covid : le collectif Fakemed veut des sanctions pénales contre les soignants "désinformateurs"

17/01/2022 Par Marion Jort
Faits divers / Justice
Le collectif Fakemed demande que la responsabilité pénale des soignants désinformateurs au sujet du Covid et de la vaccination soit engagée dès lors qu’ils prennent la parole, plutôt que celle des patients réticents. 

  Le Dr Alain Franchomme, 76 ans, était médecin-chef à la Sécu. Début janvier, il est décédé du Covid, contre lequel il n’était pas vacciné. “Mon mari est mort du Covid et de la désinformation”, témoigne aujourd’hui sa veuve, dans la Provence.  “Il croyait qu’il existait des traitements contre cette maladie, comme beaucoup de gens le pensent aujourd’hui. Ils ont tort”, explique la veuve, qui assure qu’ils étaient tous deux bien loin de la mouvance antivax.  Selon elle, le couple a adhéré à la position du Pr Didier Raoult sur l’hydroxychloroquine, estimant qu’il était une référence en infectiologie. “Mon mari avait passé un diplôme de médecine infectieuse/médecine tropicale. Raoult, c’était une référence, sa parole avait une valeur”, raconte-t-elle. Comme beaucoup, ils ont visionné le documentaire covidoscetpique Hold-Up. “Les séquences sur le vaccin à ARN ont convaincu mon mari de ne pas se faire vacciner", se souvient-elle encore, ajoutant qu’à cette époque, le Pr Raoult avait publié une vidéo sur sa chaîne Youtube dans laquelle il estimait que le vaccin de Pfizer produisait 70% d’effets secondaires. “J’en veux au Pr Raoult. Sa parole compte. Il a asséné des messages péremptoires”, estime-t-elle aujourd’hui. 

Son cas n’est pas isolé. Début janvier, la veuve d’un autre médecin décédé du Covid lançait un cri d’alarme, appelant à la raison et incitant à se faire vacciner contre le virus.  Le collectif Fakemed, qui a été créé pour “lutter contre la désinformation en santé et pour une pratique de soins basée sur les preuves”, s’est emparé du sujet. Dans un message posté sur son compte Twitter, il blâme “les dégâts des désinformateurs”. “Ils sont ici parfaitement identifiés et leur rôle dans l'aggravation de la crise sanitaire est immense”, assume le collectif. En réaction, il demande que la responsabilité pénale de ces “désinformateurs” soit “engagée dès lors qu’ils utilisent la parole publique” plutôt que celle des patients réticents.    

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