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Médecins : les trois spécialités pour lesquelles les hôpitaux ont le plus de mal à recruter

L'enquête annuelle de la Fédération hospitalière de France (FHF) révèle une amélioration de la situation des ressources humaines dans les établissements publics en 2024. Pour le personnel médical, les difficultés de recrutement se concentrent désormais sur certaines disciplines.

04/09/2025 Par Aveline Marques
Spécialistes
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Après une année 2023 laissant apparaître des "signaux encourageants", 2024 confirme une "dynamique plutôt favorable" pour les hôpitaux publics en matière de ressources humaines, a souligné mardi la déléguée générale de la FHF, Zaynab Riet. "Après les années Covid, il est fondamental de préserver et prolonger cette embellie, qui demeure fragile", a-t-elle insisté.

L'enquête annuelle de la FHF sur la situation des ressources humaines en 2024 révèle que si 96% des établissements publics rencontrent des "difficultés persistantes" de recrutement pour le personnel médical, elles sont désormais "moins généralisées". Pour 62% des répondants*, les difficultés se concentrent sur certaines disciplines. En tête, la gériatrie, citée par 60% des établissements, suivie par les urgences (55%) et l'anesthésie (50%). Un peu plus d'un tiers des établissements ont du mal à recruter des médecins en psychiatrie (38%) et en radiologie (36%). Les disciplines chirurgicales sont beaucoup moins citées, observe Rodolphe Soulié, responsable du pôle RH à la FHF.

En ce qui concerne le personnel soignant, les tensions continuent de se résorber : seuls 9% des établissements éprouvent encore des difficultés de recrutement "généralisés", contre un quart l'an dernier. Les métiers infirmiers demeurent les plus en tension, notamment en gériatrie, dans les blocs opératoires et interventionnels (Iade et Ibode) et pour des postes qui impliquent de travailler la nuit, le dimanche et les jours fériés.

Toutefois, l'interdiction de l'exercice en intérim pour les jeunes soignants a eu des "effets positifs" dès l'été 2024, avec davantage de recrutements "en sortie de formation", note Rodolphe Soulié. Par ailleurs, 80% des établissements répondants se montrent satisfaits de "l'encadrement révisé" des contrats de type 2 pour les médecins, qui avaient fortement augmenté avec le plafonnement de la rémunération en intérim.

 

L'absentéisme revenu au niveau de l'avant crise du Covid

Le taux d'absentéisme dans la fonction publique hospitalière poursuit sa baisse : en 2024, il était de 9.2%, contre 9.5% en 2023 et 11.1% en 2022. Dans les CHU, il retrouve son niveau d'avant Covid (8.8%). Cette diminution est "antérieure" à la baisse de l'indemnisation des arrêts maladie, mise en œuvre en mars 2025, relève Zaynab Riet. Pour la déléguée générale de la FHF, "ce sont des indicateurs positifs au regard de ce qu'on l'entend sur les arrêts maladie".

Les absences pour maladie ordinaire contribuent pour moitié à l'absentéisme dans la FPH, le reste étant lié à la maternité dans un secteur féminisé à 79%. Autre élément à prendre en compte : une proportion importante de métiers "avec un haut risque d'exposition à des contraintes physiques et organisationnelles".

*Ces derniers représentent 45% des effectifs hospitaliers.

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Claire FAUCHERY

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Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 3 mois
C'est intéressant les études démographiques qui montrent que rien ne change... Ou si peu! Le top 5 actuel des spécialités en difficulté: gériatrie, urgences, anesthésie, psychiatrie, radiologie. Le top 3 de mon époque: anesthésie, psychiatrie, radiologie! J'avoue ne pas savoir pour la gériatrie mais les urgences étaient balbutiantes et ont été "tenues" ou créés (les services) par les Médecins Anesthésistes Réanimateurs, c'était aussi le temps de l'implantation des SMUR après la création des SAMU également souvent gérés par les mêmes M.A.R. Oui c'était l'époque où j'ai choisi d'être M.A.R. et en grande partie à cause de ces besoins colossaux: 1973. Cela fait 52 ans, CINQUANTE DEUX ANS que rien n'a changé! Des fois je crois qu'on me dit que je suis impatient ou pressé. Des fois je crois que j'ai bien raison de l'être.
 
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