Recrutement "massif", bourses, promotions... Les solutions de Nicolas Revel pour redresser l'AP-HP

L'ancien directeur de l'Assurance maladie a repris la tête de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) en juillet dernier. Il s'était jusqu'alors peu exprimé sur ses solutions pour redresser le navire. Il les dévoile dans les colonnes du Parisien et présentera aujourd'hui son plan d'action aux agents hospitaliers. Objectif : "recréer les conditions d’un recrutement massif de soignants pour prendre en charge plus de patients, plus rapidement". 

 

13/12/2022 Par Sandy Bonin

"16 % de nos lits sont fermés, soit deux fois plus qu’en 2019, alors que nous avons toujours autant de malades, voire plus de très âgés cette année ! On ne peut se résoudre à une telle situation. On doit casser la spirale négative et repartir de l’avant", a confié Nicolas Revel au Parisien.  

Le nouveau directeur de l'AP-HP a confirmé l'ensemble de ses priorités, dans un document intitulé "30 leviers pour agir ensemble" envoyé aux quelque 100.000 agents auxquels il doit présenter ce mardi son plan de redressement. Il vise "à recréer les conditions d’un recrutement massif de soignants pour prendre en charge plus de patients, plus rapidement"

Pour y parvenir, il compte sur un recrutement massif d'infirmières. "En 2022, nous avons embauché 2 200 infirmières, mais 2 800 sont parties. En 2023, nous voulons en recruter au moins 2 700 et tout faire pour réduire le nombre des départs", explique-t-il. Pour atteindre cet objectif, il compte augmenter les dispositifs de bourses pour les étudiants infirmiers, doubler (de 600 à 1 200) le nombre de logements attribués aux personnels, ou encore créer une prime de "tutorat" de 172 euros pour un meilleur accompagnement la première année d’exercice. Le patron de l'AP-HP promet également "plus de promotion professionnelle d’aides-soignantes à qui nous financerons les trois ans d’études pour devenir infirmière". 

Il prévoit aussi des avantages en nature (tickets restaurant, transports remboursés à 100%) pour le travail de nuit, ou encore 600 "postes techniques et administratifs" dans les services, "pour aider et soulager les équipes" soignantes. 

"J’assume la stratégie des petits pas qui nous feront avancer au quotidien. Il n’y a pas de mesure magique", a résumé Nicolas Revel. 

Ces mesures auront un coût : "150 millions (d'euros) de dépenses de fonctionnement sur les deux prochaines années et autant en investissement dans les cinq ans", précise-t-il. 

[Avec leparisien.fr

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