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En état de mort cérébrale, il se réveille juste avant le prélèvement de ses organes

Déclaré en état de mort cérébrale, un Américain s'est réveillé durant l'opération de prélèvement de ses organes. Des enquêtes ont été ouvertes pour faire la lumière sur ces faits, qui se sont déroulés il y a trois ans. 

22/10/2024 Par Chloé Subileau
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L'histoire remonte à octobre 2021. Anthony Thomas "TJ" Hoover, un Américain de 36 ans, est admis aux urgences de l'hôpital Baptist Health de Richmond dans le Kentucky après une overdose de drogue. L'homme est alors déclaré en état de mort cérébrale, rapportent le média local WKYT et la National Public Radio (NPR). "Le 26 octobre, on nous a dit qu'il n'y avait aucun réflexe […], aucune activité cérébrale", explique la sœur de TJ, Donna Rhorer.

Le lendemain, la famille décide de débrancher de son appareil respiratoire ce dernier, qui était donneur enregistré. Avant le prélèvement de ses organes, sa sœur assure pourtant avoir vu ses yeux s'ouvrir. "Il nous suivait du regard, soutient-elle, auprès de WKYT. On nous a dit que c'était juste des réflexes, juste un phénomène normal."

"Je savais que quelque chose se passait"

Mais l'opération de prélèvement ne se passe pas comme prévu. "Le médecin est venu nous chercher, relate Donner Rhorer. [Et] il a dit qu'il s'était réveillé." Son frère est, en effet, bien vivant : il aurait commencé à se débattre et à pleurer, selon la NPR. Après analyses, l'hôpital le laisse sortir, assurant à la famille qu'il ne vivra pas longtemps.

Trois ans plus tard, TJ Hoover est pourtant toujours en vie. Il habite désormais avec sa sœur qui est sa tutrice légale. Cette dernière dénonce le traitement que son frère a subi. "Au fond de moi, je savais que quelque chose se passait, insiste sa sœur. Mais qui suis-je pour me dresser contre le système médical ?"

L'hôpital Baptist Health de Richmond a réagi dans un communiqué. "La sécurité de nos patients est toujours notre priorité. Nous travaillons en étroite collaboration avec nos patients et leurs familles pour garantir que leurs souhaits en matière de don d'organes soient respectés", a indiqué l'établissement.

Des enquêtes ont été ouvertes par le bureau de procureur général du Kentucky et par l'administration fédérale des ressources et des services de santé (HRSA), qui dépend du ministère américain de la Santé.

[avec WKYT et National Public Radio]

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Claire FAUCHERY

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Débatteur Passionné
Anesthésie-réanimation
il y a 1 an
Plusieurs remarques. Les media (dont Egora) relayent le buzz pour ne pas être pris en défaut d'alerte au mépris des informations et des conséquences de leur papier! Après comment répare-t-on les dommages? Est ce que cela à la moindre importance au moment des "vérités alternatives"? Alors perso j'aurais sans doute relayé l'information avec moult avertissements et enquête approfondie. La différence des "examens" faits aux USA et en France pour le diagnostic: on détaille s'il vous plait et on insiste sur la sécurisation dans notre pays. D'abord l'évaluation diagnostique en cas d'intox médicamenteuse et qui plus est en cas d'overdose, Notamment chez le toxicomane. (y a pas que la mort encéphalique, y a les maladies infectieuses). Ensuite les examens complémentaires à réaliser aux USA et en France qui conduisent au diagnostic; de l'examen clinique à l'angio;scanner cérébral en passant par les épreuves d'apnée... Il ne suffit pas de citer ses sources, il faut enquêter au plus prêt et le sensationnel n'est pas une info (il se réveille, se débat, pleure: est ce que ça aide à comprendre? Est ce que cela aurait été moins grave s'il avait été suffisamment shooté pour ne pas réagir? Alors m'sieudam, comment on répare les dommages ? En ce qui concerne le patient américain la justice va s'en charger, au mieux ou pas, là encore les USA ne sont pas la France. Mais en France et dans le monde, le relai sans filtre qui conduit au refus des prélèvements ruine des années d'efforts d'information par l'agence biomédecine (ancien établissement français des greffes), de ses équipes mobiles et des services de réanimation. Sans compter la perte d'espoir et de chance des malades candidats aux greffes d'organe. Ce manque de recul, cette urgence à Buzzer sont à dénoncer!
 
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