"Pour la première fois, nous sommes aux côtés des médecins" : les biologistes en grève du 1er au 3 décembre

30/11/2022 Par Sandy Bonin & Louise Claereboudt
Dénonçant une "austérité budgétaire déraisonnée" qui se profile dans le PLFSS, les syndicats de biologistes médicaux se joindront à la grève des médecins libéraux ce jeudi 1er et vendredi 2 décembre. Les labos seront également fermés le 3 décembre.

  "Être pointé du doigt alors que nous avons fait le travail demandé par le Gouvernement, c'est très difficile", a déclaré le Dr Lionnel Barrand, président du syndicat national Les Biologistes Médicaux, ce mardi, lors d’une conférence de presse organisée à l’initiative de plusieurs syndicats de médecins libéraux. Ceux-ci seront en grève ce jeudi 1er et ce vendredi 2 décembre pour réclamer de meilleures conditions d’exercice et en particulier obtenir une revalorisation du C à 50 euros. "Pour la première fois", selon le Dr Barrand, les biologistes seront aux côtés des médecins dans ce mouvement pour s’opposer au "coup de rabot historique" que veut leur imposer le Gouvernement et l’Assurance maladie à travers le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLSS) pour 2023. Prêts à "participer à l’effort de guerre", les biologistes s’étaient opposés dans un premier temps à une baisse pérenne des tarifs de 250 millions d’euros par an jusqu’en 2026 (soit 1 milliard). Afin de faire plier la Cnam et l’Etat, ils avaient initié un premier mouvement de grève, refusant d’être "sacrifiés sur l’autel du quoi qu’il en coûte". Ils avaient ensuite repris le dialogue avec le patron de l’Assurance maladie, Thomas Fatôme, et proposé un "compromis" : 250 millions d’euros de contribution "exceptionnelle" en 2023 puis 145 millions en 2024, 2025 et 2026 ; soit 685 millions au total. Un effort "maximal" proposé par le secteur, qui n’a pas obtenu de "réponse claire et précise" de Thomas Fatôme, rallumant ainsi l’incendie.

"Ne créons pas de déserts là où il n'y en a pas au nom de l'austérité budgétaire, alerte le Dr Barrand. 5,2 millions d'économies ont été réalisées sur la biologie médicale depuis 10 ans." Celui-ci a soulevé un "risque" de fermeture des "laboratoires de proximité" en cas de baisses de tarifs supérieures. "Il faut faire primer les enjeux de santé publique sur les enjeux comptables", a-t-il martelé, tirant la sonnette d’alarme.

Faut-il ouvrir plus largement l'accès direct à certaines spécialités médicales ?

Patrick Rocher

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Notre système de soins est cloisonné,la rareté faisant le prix, l'accès à certaines spécialités est coûteux et trop long pour les ... Lire plus

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