35 euros la consult', conventionnement sélectif… "le meilleur et le pire" du rapport Vigier
La nomination, en février dernier, d'un pro-coercition à la tête d'une commission d'enquête parlementaire sur l'accès aux soins avait de quoi inquiéter les médecins. Sans surprise, le député UDI Philippe Vigier prône dans son rapport l'instauration d'un conventionnement sélectif en zones médicalement sur-dotées. Une proposition qui n'a pas été soutenue par les autres députés membres de la commission, mais qu'il porte à titre personnel. La "régulation douce" de l'exercice libéral est en effet le cheval de bataille du député de l'Eure-et-Loire, auteur de plusieurs propositions de loi remettant en cause la liberté d'installation. Le député "n’a toujours pas compris qu’on ne peut réguler que l’installation des professionnels de santé dont les effectifs sont en excès, ce qui n’est pas le cas des médecins", assène la CSMF dans un communiqué sur "le meilleur et le pire" de ce rapport. A l'instar de l'UFML, le syndicat du Dr Ortiz relève néanmoins des propositions "qui vont dans le bon sens", comme l'exonération totale de charges pour les médecins en cumul emploi-retraite.
Autre mesure qui n'a pas fait l'objet d'un consensus parmi les députés de la commission mais que le député Vigier a inclus à son rapport : la revalorisation de la consultation à 35 euros en zones sous-dense. "Il faudrait l’étendre à tout le territoire national pour attirer les jeunes générations vers l’exercice libéral", estime cependant le président de la CSMF. Quant au docteur Marty de l'UFML, il juge l'augmentation insuffisante et réclame 70 euros en zone sous-dense et 50 euros sur le reste du territoire. L'UFML salue par ailleurs la proposition de Philippe Vigier de supprimer les ARS et de transférer leurs prérogatives aux préfectures. Autre propositions phares, soutenues par la majorité des députés de la commission : la fin du numerus clausus et l'instauration d'internats régionaux pour mieux coller aux besoins des territoires.
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