A l'heure où les déserts médicaux ne cessent de s'étendre, l'initiative pourrait choquer, reconnait l'UFML. "Mais les erreurs commises et la violence faite à cette profession sont là bien plus choquantes encore." Pour le syndicat, si la France "se vide de ses médecins" c'est parce que les responsables politiques prennent depuis 30 ans des décisions sans prendre leur avis. Pour mieux dénoncer les "situations parfois ubuesques" ainsi engendrées et appeler à une "gouvernance partagée", l'UFML a dressé la carte interactive des communes où il est déconseillé de s'installer. La liste en compte pour l'instant une quarantaine, mais elle est susceptible d'évoluer à la hausse ou à la baisse. Quatre motifs différents peuvent valoir à une commune de figurer sur cette liste noire, le premier étant d'avoir élu pour maire un partisan de la restriction de la liberté d'installation, qu'elle prenne la forme d'un conventionnement sélectif ou d'une véritable coercition. C'est le cas de Neung-sur-Beuvron, dirigée par Guillaume Pelletier (LR), du Mans de Stéphane Le Foll (PS) ou encore de Cloyes-sur-le-Loir, la commune ayant pour maire Philippe Vigier (UDI), connu pour enchainer les propositions de loi en la matière. Les édiles partisans de l'intégration des médecins dans les réseaux de soin sont logés à la même enseigne.
La carte recense par ailleurs les communes abritant sur leur territoire une maison de santé pluridisciplinaire financée par des deniers publics et abritant un ou plusieurs "mages", comme à Descartes où la présence d'un énergéticien aux côtés des professionnels de santé fait bondir l'UFML. Une situation que le syndicat a dénoncée auprès de l'Ordre des médecins. Enfin, les villes dont l'hôpital est notoirement connu pour ses conditions de travail dégradées (comme le CHU de Grenoble) sont également pointées du doigt.
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