"L'Assurance maladie a mis sur la table beaucoup, beaucoup d'argent" : la numéro 2 de la Cnam appelle les syndicats à signer

Beaucoup d'argent mis sur la table... C'est un aspect des choses. Un autre aspect de ces même choses, c'est l'astreinte à des objectifs irréalisables, donc sanctionnables si acceptés. Beaucoup d'argent mis sur la table... une table située dans un futur incertain, qui repose sur des pieds dont personne n'a voulu parler. Beaucoup d'argent, mais à quel prix ? Cet argent n'est pas gratuit. Aucun alignement avec l'inflation, étant donné que sont demandées des "contreparties", c'est donc que la revalorisation, elle n'est pas méritée. Vous êtes à bout, au-delà du bout, mais faites un effort notre tableur Excel vous en estime capable. Cet argent reviendra bien vite dans les poches de l'Etat, un jour ou l'autre entre impôts, cotisations et décès, la législation française n'est pas exactement connue pour sa tendresse en matière de succession... S'il est si bon que ça votre deal, pourquoi mener ces "négociations" comme une caricature de partie de poker entre vendeurs de voitures d'occasion ? Au final ce n'est même pas tant de l'argent qui est réclamé mais surtout que l'organisation de la santé revienne entre les mains de gens compétents, bienveillants et expérimentés en la matière. On a besoin d'ingénieurs, pas de bureaucratiques orateurs. On accuse la noisette de beurre de ne pas couvrir l'immense tartine. La solution, l'étaler jusque sa disparition. Étonnamment, sa coopération ne semble pas acquise.

Non, l'assurance maladie n'a pas mis "beaucoup" sur la table. Elle nous fixe pour condition à la revalorisation d'économiser plus de 57 milliards, pour un investissement chiffré à moins de 300 millions. Les attitudes dignes du marché ou d'un télé-achat, c'est vraiment prendre les médecins pour les perdreaux de l'année. Quand aux menaces de reprise par l'exécutif, ne soyons pas dupes, accord ou pas, l'exécutif reprendra la main. Et tout ce que ça fera c'est plus de déconvention et moins d'installation.