Hépatite C : encore 75.000 malades ignorent leur maladie

26/09/2017 Par Marielle Ammouche
Hépato-gastro-entérologie

Selon les hépatologues réunis en amont des 81èmes journées scientifiques de l’Association française pour l’étude du foie (Afef, Nice 4 -7 octobre 2017), le principal obstacle actuel à la prise en charge des patient atteints d’hépatite C et à l’éradication de la maladie, est le dépistage.

  Un grand pas a été franchi en janvier 2017 dans la prise en charge de l’hépatite C avec la mise à disposition d’un traitement efficace et bien toléré pour l’ensemble des patients. Ce traitement laisse espérer la guérison chez 95% d’entre eux en quelques semaines, et quasiment sans effet indésirable. Cependant, de nombreux malades ne bénéficient toujours pas de cette prise en charge, et principalement actuellement du fait de l’hétérogénéité du dépistage de cette pathologie en France. C’est le message principal qu’ont tenu à faire passer les experts de la pathologie à la veille des 81èmes journées scientifiques de l’Association française pour l’étude du foie (Afef) qui se tiennent à Nice du 4 au 7 octobre prochain. Les experts ont fait leurs calculs : sur les 192 700 patients qui restaient à traiter, environ 15 000 patients ont été pris en charge en 2015 et le même nombre en 2016. Il reste donc environ 150 000 patients à traiter actuellement. Or un sujet infecté sur 2 ignore sa maladie. "Le principal obstacle à l’éradication de cette pathologie reste le dépistage des 75 000 patients qui ignorent leur infection", insistent les hépatologues.    Un dépistage hétérogène   Depuis 2016, le dépistage a été élargi à tous les adultes. Mais il "est effectué de façon variable sur le territoire et nécessite des améliorations (campagne de dépistage par exemple)" souligne l’Afef.  Deux axes doivent être particulièrement renforcés : les usagers de drogues, "à la fois fréquemment touchés et les plus à risque de contaminer leur entourage" ; et les sujets nés à l’étranger et certains sujets migrants qui "sont difficiles à dépister car pas toujours informés par rapport à cette maladie, à leurs droits sociaux et à la possibilité d’une prise en charge médicale".  Enfin les hépatologues de l’Afef souhaitent aussi attirer l’attention sur : les risque de réinfections, d’aggravations d’autres maladies hépatiques ; ou encore de persistance d’un risque de complication de cirrhose préexistante au traitement.

Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?

Claire FAUCHERY

Claire FAUCHERY

Oui

Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus

7 débatteurs en ligne7 en ligne
 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Pédiatrie
Moins de médecins, moins de moyens, mais toujours plus de besoins : le cri d'alerte des professionnels de la...
06/11/2025
14
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS renommées "communauté France santé" : Stéphanie Rist explique l'enjeu
07/11/2025
12
Podcast Histoire
"Elle était disposée à marcher sur le corps de ceux qui auraient voulu lui barrer la route" : le combat de la...
20/10/2025
0
Portrait Portrait
"La médecine, ça a été mon étoile du berger" : violentée par son père, la Pre Céline Gréco se bat pour les...
03/10/2025
6
Reportage Hôpital
"A l'hôpital, on n'a plus de lieux fédérateurs" : à Paris, une soirée pour renouer avec l'esprit de la salle...
14/10/2025
8
La Revue du Praticien
Diabétologie
HbA1c : attention aux pièges !
06/12/2024
2