Patients hospitalisés pour Covid : forte persistance de séquelles à un an

02/05/2022 Par Marielle Ammouche
Infectiologie
Une étude britannique montre que 3 patients sur 4 ayant été hospitalisés pour Covid, ne sont pas complètemment rétablis à 1 an.

  L’infection Covid est loin d’être bénigne sur le long terme, notamment lorsqu’il y a eu une hospitalisation au cours de la phase aigüe. Des chercheurs britanniques viennent ainsi de mettre en évidence la proportion majeure de patients - près de 3 sur 4 - qui après avoir subi une hospitalisation pour Covid, continuent à présenter des symptômes liés au Covid au bout d’un an. Ils ont utilisé pour cela, les données de l'étude post-hospitalisation Covid-19 (Phosp-Covid), une étude de cohorte longitudinale prospective qui a porté sur 2320 adultes ayant subi une hospitalisation pour Covid-19 à travers le Royaume-Uni, dont les résultats viennent d’être présentés au Congrès européen de microbiologie clinique et des maladies infectieuses qui s’est tenu à Lisbonne. Les participants ont été évalués 5 mois après leur sortie hospitalière (entre le 7 mars 2020 et le 18 avril 2022), et 807 d’entre eux (35,6% de femmes ; âge moyen 58,7 ans ; 27,8% de ventilation mécanique) l’ont aussi été 1 an après. Divers marqueurs clinique et biologique ont été analysés, dont certaines protéines inflammatoires. Les auteurs ont alors observé qu’environ 1 patient sur 4 seulement rapportait un rétablissement complet à 5 mois (25,5 %), et que cette proportion évoluait très peu à 1 an (28,9 %). Ils ont, en outre, pu identifier certains facteurs de risque de ne pas présenter un rétablissement complet à 1 an. Il s’agissait du sexe féminin (Odds ratio 0,68), de l'obésité (0,50) et de la ventilation mécanique invasive (0,42). Par ailleurs, les chercheurs effectuer des comparaisons en fonction des niveaux de sévérité de l’infection, et de la présence de troubles mentaux. Et ils ont trouvé une augmentation des médiateurs inflammatoires (en particulier de IL-6) chez les patients ayant eu un Covid très sévère, ou modéré avec troubles cognitifs, par rapport aux patients ayant eu une infection légère. Enfin, la qualité de vie liée à la santé perçue par le patient était réduite à 1 an par rapport à avant l'hospitalisation. Les auteurs concluent « sans traitements efficaces, le Covid long pourrait devenir une nouvelle maladie à long terme très répandue ». Il existe « un besoin urgent de soins pour soutenir cette population de patients importante et en croissance rapide ».  

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Claire FAUCHERY

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