Fillon promet d'abroger l'extension du délit d'entrave à l'IVG

21/03/2017 Par Catherine le Borgne

François Fillon a promis vendredi "d'abroger" l'extension du délit d'entrave à l'IVG s'il accède à l'Élysée, estimant dans un entretien à Famille chrétienne que le texte, qui a reçu jeudi le feu vert du Conseil constitutionnel, ne lui "convient pas".

"Le texte ne me convient pas. Il existe déjà des lois pour réprimer les propos ou les actes contraires à la liberté", déclare François Fillon, selon des extraits d'un entretien à paraître le 23 mars publiés sur le site internet du magazine. "J'étais contre l'instauration du délit d'entrave numérique et je constate que la décision du Conseil constitutionnel conforte mon idée qu'il faut prendre garde à la liberté d'expression. Il est en effet paradoxal de brader une liberté au nom d'une autre liberté", ajoute-t-il. Les "Sages", saisis par plus de 60 députés et 60 sénateurs de l'opposition, ont validé jeudi cette proposition de loi de la gauche, émettant néanmoins deux importantes réserves de nature à mieux garantir la liberté d'expression. Le délit d'entrave à l'interruption volontaire de grossesse, instauré en 1993 pour les "commandos" qui venaient perturber les établissements pratiquant l'avortement ou menacer les personnels, est sanctionné par une peine pouvant aller jusqu'à deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. Son extension au numérique, permettant notamment de sanctionner des sites internet et lignes d'écoute accusés de diffuser des informations "biaisées", avait été adoptée dans un climat houleux en février au Parlement. Pendant la primaire de la droite, François Fillon avait déclaré que compte tenu de ses convictions religieuses, il ne pouvait "pas approuver l'avortement", même s'il ne comptait pas modifier ce droit. "Personne ne reviendra sur la loi Veil", déclare-t-il à nouveau à Famille chrétienne, ajoutant que "l'avortement reste souvent un drame intime". "Il faut, autant que faire se peut, que cela reste un dernier recours, et que les femmes en détresse soient écoutées et accompagnées. C'était l'esprit de la loi à l'origine", poursuit-il. [Avec l'AFP]

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Claire FAUCHERY

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