Bien être des étudiants en santé : Buzyn inaugure un centre national d'appui

C'était l'une des recommandations du rapport Donata Marra. Le centre national d'appui à la qualité de vie des étudiants en santé (QVES) vient d'être officiellement inauguré lundi 15 juillet, par les ministres Frédérique Vidal (Enseignement supérieur) et Agnès Buzyn. Cette structure aura pour mission de favoriser le bien-être des étudiants en centralisant les connaissances sur la QVES, et en les diffusant par le biais de formations et de recommandations. Pour l'année 2019-2020, le centre d'appui aura pour mission prioritaire la mise en place d'une cellule d'évaluation des situations exceptionnelles. Parmi les autres mesures dont il devra se saisir, figurent également la mise en place de structures d'accompagnement des victimes de violence et des étudiants en souffrance psychique dans toutes les universités (en cours), l'amélioration des conditions de travail en stage (en cours) et la formation des encadrants aux risques psychosociaux (en cours).

De façon générale, le centre a vocation à instaurer une dynamique nationale et fédérer les actions locales en matière de QVES. Dans son rapport, remis au printemps 2018, Donata Marra avait estimé qu'il y avait "urgence à agir", tous les indicateurs de risques psychosociaux étant au rouge. D'après une enquête des syndicats médicaux juniors, en date de l'été 2017, les deux-tiers des jeunes médecins font état de troubles anxieux, et un quart de troubles dépressifs.   Pas de financement dédié Le comité de direction du centre est constitué de trois collèges : des représentants d'étudiants, via les syndicats juniors, des représentants d'enseignants (dont le Pr Nanou Pham, doyenne de Reims, pour la médecine) et des professionnels présents es qualités, dont : le Dr Donata Marra, psychiatre à La Pitié-Salpêtrière et cheville ouvrière du projet, le Pr Anne-Marie Megnier, responsable du DES de médecine générale de l'UMPC, ou encore le Pr Gilles Bertschy (CHRU Strasbourg), spécialiste du risque suicidaire.

Le lancement du CNA était très attendu par les syndicats d'étudiants, qui ont salué l'annonce dans un communiqué commun. Avec un gros bémol. "Ce dispositif prometteur ne dispose d’aucun financement dédié, contrairement aux annonces initiales des deux ministères", remarquent les syndicats. "Il est nécessaire que des moyens spécifiques soient alloués au CNA pour assurer son bon fonctionnement et qu’il ne soit pas qu’une mesure d’affichage."   Pour consulter le rapport du Dr Donata Marra