Agressions en série à l’hôpital du Puy-en-Velay : les soignants déposent les blouses 

30/04/2021 Par Louise Claereboudt
Faits divers / Justice
Une cinquantaine de membres du personnel des urgences du Puy-en-Velay (Haute-Loire) s’est mobilisée, ce jeudi, afin d’obtenir plus de moyens pour lutter contre l’insécurité, suite à une série d’agressions. Ces derniers ont déposé symboliquement leur blouse devant le centre hospitalier. 

L’agression de trop. Vendredi 16 avril, une infirmière de l’hôpital du Puy-en-Velay a été agressée verbalement par un patient et son collègue, qui tentait de s’interposer, a été mordu par l’individu, qui détenait une arme blanche. “On a de plus en plus de gens incontrôlables, sous l'emprise d'alcool ou de stupéfiants, et il est souvent trop tard quand la police arrive”, a témoigné, impuissante, cette infirmière auprès de l’AFP. 

“La semaine précédente, un autre patient avait agressé un brancardier et un aide-soignant qui sont depuis en arrêt maladie”, a-t-elle ajouté. 

Ce jeudi, des membres du personnel, soutenus par les syndicats (FO, CFDT, CGT), se sont réunis devant leur établissement afin de crier leur ras-le-bol face à l’insécurité montante. “Trois agressions ont eu lieu en trois semaines aux urgences, c'est un problème récurrent et ce n'est pas sécurisant, ni pour les agents ni pour les usagers”, a déploré la secrétaire générale de CGT-Santé de Haute-Loire, Amandine Rabeyrin.  
 


“Stop violence”, “qu’attendez-vous pour nous protéger?” pouvait-on lire sur les pancartes des infirmières, aide-soignantes, brancardiers, médecins venus symboliquement déposer leur blouse devant l’hôpital jeudi après-midi. Ces derniers, accompagnés par des agents administratifs, réclament le recrutement d’un agent de sécurité qui serait présent 24h/24. 
 

Un agent de sécurité la nuit 

Selon l’intersyndicale, qui avait déjà déposé un préavis de grève reconductible en juin 2019, “aucune solution satisfaisante n'a été proposée”. A l’issue de la mobilisation, la direction de l’établissement a proposé la mise en place d’un agent de sécurité le week-end, et ce, dès le 1er mai, la nuit, de 20h30 à 6h du matin. “Insuffisant”, pour Amandine Rabeyrin qui précise que “la dernière agression s'est déroulée en semaine en pleine journée”. 

Cette dernière a annoncé qu’elle prévoyait d’interpeller les élus, l’Agence régionale de santé et la préfecture sur la situation que vivent actuellement les membres de l’hôpital. “Il est temps de réagir, avant qu’un drame ne se produise…”, a prévenu la CGT dans le journal local l’Eveil. 

[avec AFP et l’Eveil de la Haute-Loire

 

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Claire FAUCHERY

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