"Un très bon cru" : le président du congrès français d'ORL dresse le bilan de cette édition
Le 131e congrès de la Société française d’ORL et de chirurgie de la face et du cou s'est déroulé à Lille du 1er au 4 octobre. Son président, le Pr Dominique Chevalier, revient sur les moments forts de cet événement.
Egora : Quel bilan tirez-vous de cette édition ?
Pr Dominique Chevalier : C’est un très bon cru ! Le congrès s’est tenu en province pour la deuxième fois seulement, ce qui nous a permis d’offrir des conditions d’accueil différentes qu’à Paris, tant pour les congressistes que pour les partenaires. Sur le plan scientifique, le programme était particulièrement riche, structuré autour des grandes surspécialités de l’ORL.
Si vous deviez retenir une présentation, laquelle serait-ce ?
Celle du Pr Meijin Nakayama, un chirurgien ORL de Yokohama (Japon), qui nous a fait part d’une technique de chirurgie hybride combinant la voie endoscopique qui prépare à l’exérèse transcutanée et la voie cervicale de certains carcinomes du larynx, sans recourir à la chirurgie ouverte complète. Il faut préciser que si la chirurgie assistée par robot s'est pas mal développée, elle reste limitée dans cette indication car le larynx est un petit organe et que le matériel peut être inadapté. Avec cette approche, encore expérimentale, la morbidité et les complications post-opératoires seraient limitées. Elle pourrait donc améliorer les résultats de la laryngectomie partielle.
Vous indiquez vouloir faire place à l’intelligence artificielle. Comment cela se traduit-il ?
Le conseil d’administration de la SFORL a décidé d’investir ce champ en développant une application qui proposera aux praticiens des outils comme l’aide au diagnostic ou à la prescription. Dans le respect du RGPD, nous invitons les ORL à constituer une base de données issue d’images otoscopiques afin d’entraîner les algorithmes qui aideront au diagnostic des pathologies tympaniques, par exemple. Ce projet est en phase préparatoire, mais il devrait aboutir à des outils concrets pour la pratique quotidienne des ORL libéraux d’ici deux ans.
Le Pr Chevalier déclare n’avoir aucun lien d’intérêt.
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