Vaccination : vers une campagne combinée HPV-méningocoques au collège
Un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025, déposé par le Gouvernement, propose de "capitaliser" sur la campagne de vaccination HPV dans les collèges, en incluant les vaccins contre les infections invasives à méningocoques A, C, W, Y pour l’année scolaire 2025-2026.
Depuis octobre 2023, tous les élèves (garçons et filles) de 5ème peuvent être vaccinés gratuitement contre le papillomavirus au sein de leur collège, sous réserve d’une autorisation parentale. Cette campagne, qui a connu un début particulièrement poussif, a été reconduite cette année par le Gouvernement, qui vise toujours 80% d'enfants vaccinés à l'horizon 2030, conformément à la cible fixée par la stratégie décennale de lutte contre les cancers.
Au travers du PLFSS pour 2025, dont l’examen a démarré ce lundi à l’Assemblée nationale, l’exécutif entend aller plus loin. Constatant que "les données épidémiologiques récentes montrent une reprise de la circulation des méningocoques en France et simultanément une évolution des souches", il propose, via un amendement déposé hier, de "capitaliser sur la campagne de vaccination HPV" dans les collèges, en incluant les vaccins contre les infections invasives à méningocoques A, C, W, Y pour l’année scolaire 2025-2026.
Il s’agirait d’organiser une "campagne combinée HPV – méningocoques", puisque la "co-administration de ces vaccins est possible", précise le Gouvernement dans l’exposé sommaire de son amendement. La Haute Autorité de santé (HAS) préconise aujourd’hui de "vacciner selon un schéma à une dose les adolescents de 11 à 14 ans contre les sérogroupes A, C, W, Y, indépendamment de leur statut vaccinal antérieur". Or, "c’est aussi à cet âge qu’est proposée la vaccination contre les papillomavirus humains", justifie l’exécutif.
En capitalisant sur la vaccination HPV, ce dernier espère ainsi augmenter "le taux de couverture vaccinale" contre les infections invasives à méningocoques. Le coût des vaccins contre les méningocoques serait intégralement pris en charge par l’Assurance maladie, prévoit le Gouvernement.
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