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Injections illégales de botox : alerte sur des cas graves de botulisme

"Seuls des médecins habilités peuvent administrer des produits injectables à usage esthétique", rappelle ce jeudi 27 février l'ANSM, alertant sur des cas graves de botulisme survenus à la suite d'injections illégales de botox. 

28/02/2025 Par Louise Claereboudt
Médecine esthétique
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Huit femmes présentant des symptômes sévères de botulisme (difficulté à parler ou à avaler, difficulté à marcher, vision floue ou double, difficultés respiratoires nécessitant pour certaines une trachéotomie…) ont été hospitalisées en réanimation entre août et septembre 2024, indique l'ANSM dans un communiqué publié ce jeudi 27 février. En cause : des injections illégales de toxine botulinique.

"Pour certaines de ces femmes, on était dans des situations de mise en jeu du pronostic vital", a précisé à l'AFP le directeur de la surveillance de l'agence du médicament, Mehdi Benkebil.

Ces dernières années, des cas sporadiques avaient été relevés, "mais là on peut parler d'un cluster, une situation exceptionnelle", indique-t-il, toutes les femmes hospitalisées ayant été injectées - "au niveau du visage et du contour des yeux" - dans le même centre en région parisienne, avec des effets indésirables principalement liés à un "surdosage".

Seuls "les médecins spécialistes en chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique, en dermatologie, en chirurgie de la face et du cou, en chirurgie maxillo-faciale et en ophtalmologie" peuvent "acheter ou administrer des produits injectables à usage esthétique", rappelle l'ANSM. Tout prestataire d'esthétique qui l'administre à ses clients "se met dans l’illégalité et met en danger la santé de ses clients".

L'agence du médicament a ainsi saisi le procureur de la République en septembre dernier au sujet de ces pratiques illégales. Et le centre où les patientes hospitalisées ont réalisé leurs injections a ensuite fait l'objet d'une fermeture, a ajouté Mehdi Benkebil.

L'ANSM appelle "chacun à la plus grande vigilance face à des pratiques dangereuses qui peuvent faire l’objet d’une promotion via les réseaux sociaux et constituent un exercice illégal de la médecine". Elle invite également les professionnels de santé à déclaré "tout événement indésirable que vous suspectez être en lien avec une injection de toxine botulinique". 

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Claire FAUCHERY

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