Europe : au moins 15 000 décès liés au changement climatique cet été
Selon une nouvelle étude basée sur des estimations préliminaires, le changement climatique aurait entrainé le décès d’au moins 15 000 personnes cet été.
La période de juillet- aout a, en effet, constitué le quatrième été le plus chaud jamais enregistré, avec des températures supérieures de 0,9 °C aux moyennes observées entre 1990 et 2020.
Pour estimer l’impact de cette vague de chaleur sur la mortalité, les auteurs ont basé leur travail sur l’analyse du réchauffement climatique dans 854 villes européennes
Les auteurs ont ainsi calculé que les changements de température induits par le changement climatique ont causé entre 15 013 et 17 864 décès dans ces 854 villes, soit près de 70 % de l’ensemble des décès estivaux estimés.
En valeur absolue, les capitales les plus fortement touchées ont été Rome, Athènes et Bucarest. Mais « les proportions relatives les plus élevées de décès liés à la chaleur ont été observées à Stockholm, Madrid et Bratislava, avec plus de 85 % des décès estivaux estimés attribués au changement climatique » soulignent les auteurs de l’étude.
Ils restent cependant prudents. Ces nouvelles données ne sont que des estimations préliminaires, et partielles (30% de la population représentée). Et elles ne tiennent pas compte de divers facteurs pouvant influencer cette mortalité : démographie, pollution de l’air, adaptation à la chaleur…
En outre, ces chiffres ne prennent pas en compte l'excès réellement observé de mortalité, qui a, par exemple, permis de donner une estimation solide de la mortalité liée à la chaleur en 2023: elle avait ainsi causé quelque 47 000 morts en Europe, selon une étude publiée par Nature Medicine un an après la période concernée. "C'est impossible d'obtenir des statistiques en temps réel à l'heure actuelle", a admis Friederike Otto, co-auteure de l'étude. Mais les estimations "sont dans les clous", a-t-elle assuré.
Les auteurs de la nouvelle étude européenne concluent cependant que « cela souligne une fois de plus l’urgence d’une transition rapide hors des combustibles fossiles afin de garantir un avenir vivable".
De fait, nombre de chercheurs extérieurs à l'étude ont salué une étude valable, soulignant même qu'elle risquait d'être en-dessous de la réalité. "Les méthodes utilisées dans ces études d'attribution sont scientifiquement solides mais prudentes", a expliqué Akshay Deoras, spécialiste en sciences de l'atmosphère à l'université britannique, au Science Media Centre. "Le nombre réel de morts pourrait même être plus élevé."
Références :
D’après le rapport de l’Imperial Grantham Institute « Summer heat deaths in 854 European cities more than tripled due to climate change » (2025) ; et AFP
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