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Endométriose : une étude met en évidence un léger surrisque de mortalité

Les femmes présentant une endométriose ou des fibromes utérins ont un risque légèrement augmenté de décéder précocement, selon une vaste étude prospective.

27/11/2024 Par Dre Marielle Ammouche
Gynécologie-Obstétrique
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Les femmes présentant une endométriose ou des fibromes utérins ont un risque légèrement augmenté de décéder précocement. C’est ce qui ressort d’une vaste étude prospective, menée à partir des données de The Nurses Health Study II, une cohorte qui inclut, en 1989, 116 429 infirmières américaines âgées de 25 à 42 ans, qui ont été suivies tous les deux ans. Pour la présente étude, les femmes présentant un antécédent d'hystérectomie avant le diagnostic d'endométriose ou de fibromes, de maladies cardiovasculaires ou de cancer, ont été exclues. Et, 110 091 femmes ont finalement été inclues, et ont été suivies jusqu’en 2019.

Cette très longue durée et la taille de l’échantillon ont permis d’observer des associations fiables, même s’il s’agissait d’une étude prospective, ne permettant donc pas d’établir formellement des relations de cause à effet.  

Sur toute la période de l’étude, 4356 décès prématurés (survenant avant 70 ans) ont été enregistrés, dont 1459 dus au cancer, 304 dus à des maladies cardiovasculaires et 90 dus à des maladies respiratoires. Les auteurs ont montré, après ajustement sur l’âge, que les femmes ayant une endométriose avait un risque relatif augmenté de 19% de décéder prématurément. Le risque était même encore plus élevé lorsque l’on tenait compte d’autres facteurs de confusion potentiels, notamment des facteurs comportementaux (RR 1,20 à 1,44).

En cause, principalement, pour les deux pathologies, les cancers gynécologiques (en particulier pour les fibromes), les maladies neurologiques, et les maladies respiratoires. L'endométriose était associée principalement à un risque plus élevé de mortalité non cancéreuse.

Les auteurs concluent que "ces résultats soulignent l'importance pour les prestataires de soins primaires de prendre en compte ces troubles gynécologiques dans leur évaluation de la santé des femmes".

Références :

D’après Wang YX. Et al., BMJ 2024;387:e078797 

https://www.bmj.com/content/387/bmj-2023-078797  

 

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Claire FAUCHERY

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