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"Baisse historique du tabagisme" en France "chez les adultes comme chez les plus jeunes"

A la veille du Mois sans Tabac, les dernières données de Santé publique France (SPF) concernant le tabagisme en France sont encourageantes. Les premiers résultats issus du Baromètre de SPF pour 2024 montrent en effet une baisse importante, qui fait suite à plusieurs années de stagnation au moment de la période Covid. 

16/10/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Santé publique
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Ainsi, la prévalence du tabagisme parmi les adultes (18-75 ans) de France hexagonale, s’établit désormais à 25% contre 32% en 2021, et celle du tabagisme quotidien à 18,2% contre 25% trois ans plus tôt (et même 28,6% en 2014). Ces évolutions vont dans le même sens que celles observées chez les adolescents, qui étaient 15,6% à fumer quotidiennement en 2022 contre 25,1% en 2014. Chez les jeunes adultes (18-29 ans) ce taux est de 18% en 2024, contre 29% en 2021. En outre, « la part de personnes n’ayant jamais fumé continue de progresser pour atteindre 44% en 2024 » complète SPF.

Au global, depuis le lancement du premier Programme national de réduction du tabagisme (PNRT) en 2014, le nombre de fumeurs quotidiens a diminué de 4 millions, ce qui permet d’atteindre avec 3 ans d’avance l’objectif de qui était fixé dans le Programme national de lutte contre le tabac 2023-2027. « La baisse historique du tabagisme, chez les adultes comme chez les plus jeunes, montre qu’une politique globale, ambitieuse et continue, réunissant les pouvoirs publics, les professionnels et les associations porte ses fruits » ajoute le Dr Nicolas Prisse, Président de la Mildeca.

En parallèle, 55% des fumeurs quotidiens affirment souhaiter arrêter de fumer en 2024 – et encore plus chez les quarantenaires. Mais seuls 17,3% ont réellement fait une tentative d’arrêt d’au moins une semaine au cours des 12 derniers mois.

Des inégalités sociales persistantes

Le baromètre souligne cependant la persistance des disparités qui existent dans ce domaine. Ainsi, le tabagisme quotidien reste deux fois plus fréquent chez les ouvriers que chez les cadres (25% contre près de 12%), et trois fois plus élevé parmi les personnes en difficulté financière (30% contre 10% chez celles se déclarant à l’aise). Et parmi les chômeurs, la prévalence est de 30% (contre 19% chez les actifs occupés).

En outre, c’est chez les plus diplômés, les cadres et les étudiants que l’on observe le plus de tentatives d’arrêt, « soulignant l’importance des dispositifs de prévention et d’accompagnement qui doivent continuer à être adaptés afin de mieux accompagner les fumeurs plus vulnérables sur le plan socio-économique » souligne SPF.

Sur le plan géographique, les régions les plus touchées sont le Grand-Est, l’Occitanie et la Provence-Alpes-Côte d’Azur ; tandis que les prévalences les moins élevée sont observées en Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi que dans les DROM, sauf à la Réunion. 

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