Tabagisme quotidien : la baisse se poursuit

En 2023, 23,1% des 18-75 ans fument quotidiennement. Un chiffre en baisse par rapport à 2021, et qui constitue la plus faible proportion depuis la fin des années 1990.

23/05/2025 Par Dre Marielle Ammouche
Santé publique

En 2023, 23,1% des 18-75 ans fument quotidiennement. Même si ce chiffre est élevé, il est en baisse par rapport à 2021 (25,3%), et constitue la plus faible proportion depuis la fin des années 1990. A l’occasion de la Journée mondiale sans tabac le 31 mai, Santé publique France (SPF) et l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) publient de nouvelles données issues de l’Enquête sur les représentations, opinions et perceptions sur les psychotropes (EROPP), une étude de l’OFDT régulièrement effectuée depuis 1999. Les résultats actuels proviennent d’un échantillon représentatif de 14 984 adultes, âgés de 18 à 75 ans, interrogés en 2023.

Fait notable : cette baisse du tabagisme quotidien est particulièrement marquée chez les chômeurs, la proportion passant de 45,8% à 35,7% entre 2021 et 2023. Le tabagisme reste cependant plus présent chez les personnes sans diplôme ou ayant un diplôme inférieur au baccalauréat (28,9% contre 16,6% chez les personnes plus diplômées). Les hommes sont aussi plus souvent des fumeurs quotidiens (25,4% contre 20,9% chez les femmes).

 

La persistance d'inégalités territoriales

Le vapotage, quant à lui concerne, en 2023, 8,3% des 18-75 ans, et 6,1% pour un usage quotidien, le plus souvent chez des hommes (6,8% contre 5,4%). On constate, en outre, une forte augmentation des personnes déclarant avoir déjà vapoté au cours de leur vie, qui ont presque doublé en neuf ans, passant de 25,7% en 2014 à 41,8% en 2023. Toutes les catégories de la population sont concernées, précise SPF.

L’étude confirme, enfin, les inégalités territoriales qui existent dans ce domaine. Ainsi, les régions où il y a le plus de fumeurs quotidiens sont la Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Bourgogne Franche-Comté (respectivement 26,5% et 26,8%). A l’inverse les taux les plus bas sont observés en Île-de-France et en Bretagne (respectivement 19,6% et 19,5%).

La Bretagne est aussi la région où il y a le plus de vapoteurs réguliers, (8,5%), suivie par Normandie que son usage quotidien est le plus fréquent (8,1%).

Les facteurs explicatifs à ces disparités sont multiples, affirme SPF : "d’ordre culturel (représentation des usages), socio-économiques (conditions de vie, modalités d’approvisionnement) ou encore liés aux politiques de lutte et de prévention du tabagisme mises en œuvre au niveau local."

Références :

D’après Santé publique France (20 mai)

Le report des revalorisations tarifaires du 1er juillet est-il une rupture du pacte conventionnel?

Philippe Faroudja-Deveaux

Philippe Faroudja-Deveaux

Oui

On se moque de Nous ! l’heure de l’humiliation est là! Mesures vexatoires ! Ils savent que l’on ne laissera pas nos patients p... Lire plus

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