Arrêt de commercialisation de la pommade ophtalmique Vitamine A Dulcis : quelles alternatives ?
Le laboratoire Abbvie a décidé de stopper la commercialisation de sa pommade ophtalmique à base de vitamine A Dulcis, pour « des raisons liées à la fabrication », précise l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
Ce traitement était couramment utilisé en cas de sécheresse oculaire sévère et de trouble de la cicatrisation cornéenne. Il faisait l’objet de tensions d’approvisionnement ces dernières années.
L’arrêt de commercialisation est effectif depuis le 30 juin. L’agence sanitaire fait donc des recommandations pour choisir des alternatives immédiates et à plus long terme, pour maintenir un traitement optimal pour les patients.
Ainsi, à court terme, il s’agit d’économiser les stocks restant de ce médicament pour les patients ayant des troubles « très sévères » (syndromes secs sévères, cicatrisations résistantes et compliquées de la cornée, ulcères neurotrophiques, anomalies de conformation des paupières), et qui ne répondent pas aux traitements de première intention. La prescription de la pommade ophtalmique Vitamine A Dulcis doit donc leur être réservée. Et le médecin doit préciser sur l’ordonnance le nombre de tubes correspondant à la durée du traitement prescrit. Le produit ne sera délivré qu’aux patients ayant une ordonnance de moins d'un an et avec « la juste quantité dont ils ont besoin ».
Pour ces patients sévères, en effet, les alternatives sont restreintes. S’il existe certains dispositifs médicaux de composition comparable - comme notamment Vitanuit ou Xailin Night- ils ne sont pas pris en charge par l’Assurance Maladie. « En parallèle, nous recherchons activement des médicaments ou des dispositifs médicaux similaires au sein de l’Union européenne qui pourraient être importés ou mis sur le marché en France », précise l’ANSM.
Pour les autres patients, moins sévères, des alternatives thérapeutiques doivent être privilégiées : produits à base d’acide hyaluronique ou de dexpanthénol dont certaines peuvent être remboursés par l’Assurance maladie. L’agence du médicament recommande cependant la vigilance, « car certains composants peuvent parfois être mal tolérés chez les patients ».
Et, sur le long terme, « nous recherchons activement des laboratoires susceptibles de reprendre la commercialisation de la pommade ophtalmique Vitamine A Dulcis ou de tout autre médicament similaire », complète l’ANSM.
Références :
Sources : D’après un communiqué de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (1er juillet)
La sélection de la rédaction
Comptez vous fermer vos cabinets entre le 5 et le 15 janvier?
Claire FAUCHERY
Oui
Oui et il nous faut un mouvement fort, restons unis pour l'avenir de la profession, le devenir des plus jeunes qui ne s'installero... Lire plus