L’essai Coverage portera sur les sujets de plus de 65 ans, du fait qu’ils présentent un risque d’aggravation et donc d’hospitalisation plus important que les plus jeunes. « Trouver un médicament efficace pour ces patients serait donc un véritable tournant dans la gestion de l’épidémie de Covid-19 » affirme ainsi le CHU de Bordeaux dans un communiqué. Les sujets devront avoir été testés et présenter une forme non sévère de la maladie. Un partie de l’essai portera aussi sur les conditions d’un déconfinement optimal pour cette population de plus de 65 ans, dans l’optique de proposer des pistes aux pouvoirs publics locaux et nationaux. Plus de 1 000 patients de plus de 65 ans seront inclus. Ils seront répartis en 4 bras de traitement : l’hydroxychloroquine, le favipiravir, l’imatinib, et le telmisartan. Ils seront comparés à un bras contrôle constitué de compléments alimentaires, avec notamment du Zinc. L’analyse de la survenue d’une hospitalisation ou d’un décès sera évaluée au bout de 14 jours. Les auteurs espèrent pouvoir bénéficier d’analyses intermédiaires d’ici 3 à 4 semaines.
Sur le plan logistique, « des équipes mobiles, constituées d’un médecin et d’un infirmier/infirmière, se déplaceront pour inclure les patients testés positifs au Covid-19, afin de leur administrer l’un des médicaments évalués dans l’étude » précise le CHU. Le suivi sera assuré par téléphone ou via des outils digitaux. La médecine de ville sera largement mise à contribution. En outre, la startup Synapse Medicine, spécialisée dans l’intelligence artificielle pour le bon usage du médicament, apportera son expertise pour faciliter et accélérer le travail des chercheurs. « Le CHU de Bordeaux se félicite de la collaboration avec Synapse Medicine pour deux raisons : la première c’est que cela permet d’apporter une solution concrète et innovante, qui vient renforcer la sécurité de l’essai clinique. La seconde, c’est que Synapse est une start-up issue du CHU de Bordeaux, qui est maintenant devenue une référence dans sa catégorie », indique Yann Bubien, Directeur Général du CHU de Bordeaux. Enfin, les pouvoirs publics nationaux se sont montrés intéressés par cette étude. Ils ont demandé au CHU de Bordeaux et à l’Université d’envisager une extension de l’étude à d’autres métropoles et CHU français.
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