L'Académie recommande de vacciner les nourrissons contre les rotavirus

24/07/2020 Par Aveline Marques
Infectiologie Pédiatrie
Alors que le SARS-CoV-2 risque de circuler l'hiver prochain, l'Académie appelle à ne pas alourdir "le fardeau" des structures de soin avec les gastro-entérites. Elle recommande donc d'inclure la vaccination contre les infections à rotavirus dans la stratégie vaccinale des nourrissons. 

"Le rotavirus est le premier agent d’infection nosocomiale en pédiatrie, en crèche, dans les cabinets médicaux, aux urgences et en hospitalisation", rappelle l'Académie de médecine dans un communiqué du 22 juillet. "Il est responsable en France d’un lourd fardeau annuel chez les nourrissons : 430 000 épisodes de gastroentérite aiguë, 181 000 consultations, 31 000 passages aux urgences, 14 000 hospitalisations et une dizaine de décès." 

Si, "comme on peut le redouter", le SARS-CoV-2 continue de circuler en mode épidémique cet hiver et s'ajoute aux virus saisonniers, "des difficultés sont à prévoir pour les enfants vivant en collectivité" met en garde l'Académie. "Bien que les nourrissons soient peu touchés par la Covid-19, le diagnostic peut être évoqué devant certaines manifestations cliniques comme la diarrhée, présente chez 15 à 20% des enfants. Dans de telles circonstances, il sera nécessaire de réaliser un très grand nombre de tests RT-PCR", souligne-t-elle. Sans compter "les mesures d'éviction". 

Les sages recommandent donc "d'envisager dès maintenant la vaccination des nourrissons dans la stratégie de lutte contre les infections à rotavirus afin de prévenir les effets délétères d'une épidémie concomitante avec la survenue de flambées de Covid-19 durant la saison hivernale". 

Deux vaccins bénéficient actuellement d'une AMM et leur efficacité est évaluée à 76% pour les gastro-entérites aiguës, et entre 85 et 96% pour les formes graves nécessitant une hospitalisation, rappelle l'Académie. Le risque d'invagination intestinale aiguë, principal effet indésirable, est inférieur à 1 cas pour 10 000 vaccinés. Quinze pays européens recommandent ce vaccin. 

Faut-il mettre fin à la possibilité pour un médecin retraité de prescrire pour lui-même ou pour ses proches ?

Didier Thiranos

Didier Thiranos

Oui

Le médecin retraité ayant toujours son diplôme et acteur d'une longue carrière, donc d'expérience doit pouvoir le faire . Sauf bie... Lire plus

0 commentaire
20 débatteurs en ligne20 en ligne





 
Vignette
Vignette

La sélection de la rédaction

Enquête Hôpital
Pourquoi le statut de PU-PH ne fait plus rêver les médecins
14/11/2024
9
Concours pluripro
CPTS
Les CPTS, un "échec" à 1,5 milliard d'euros, calcule un syndicat de médecins dans un rapport à charge
27/11/2024
10
Podcast Histoire
"Elle aurait fait marcher un régiment" : écoutez l’histoire de Nicole Girard-Mangin, seule médecin française...
11/11/2024
0
Histoire
Un médecin dans les entrailles de Paris : l'étude inédite de Philippe Charlier dans les Catacombes
12/07/2024
1
Portrait
"On a parfois l’impression d’être moins écoutés que les étudiants en médecine" : les confidences du Doyen des...
23/10/2024
6
La Revue du Praticien
Addictologie
Effets de l’alcool sur la santé : le vrai du faux !
20/06/2024
2