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Glomérulopathies prolifératives : efficacité de l’alpelisib

Des chercheurs français viennent d’identifier des mécanismes en cause dans un certain type de glomérolopathie, ainsi qu’une molécule thérapeutique qui semble efficace, dans les premières études

20/06/2024 Par Dre Marielle Ammouche
Néphrologie
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Cette avancée est liée à une coïncidence. En effet, c’est l’équipe qui Pr Guillaume Canaud à l’Institut Necker-Enfants Malades (Université Paris Cité, AP-HP, Inserm), internationalement reconnue pour avoir identifié l’alpelisib comme traitement potentiel du syndrome de Cloves, qui en est à l’origine

Le Pr Canaud, qui est aussi néphrologue, a eu un patient qui avait un syndrome de Cloves, et qui a développé une insuffisance rénale sévère secondairement à une glomérulonéphrite proliférative.

L’équipe de chercheurs s’est alors intéressée aux causes de cette néphropatie. Et ils se sont aperçus que certaines cellules rénales du patient présentaient la même mutation du gène PIK3CA que celle du syndrome de Cloves.

Pour aller plus loin, ils ont créé un modèle de souris porteuses de cette mutation PIK3CA. Les chercheurs ont alors observé que les souris développaient une glomérulonéphrite proliférative, et que l’alpelisib était efficace pour réduire les lésions.

Ils ont, en outre, constaté que d’autres formes de glomérulonéphrites prolifératives comme celles secondaires au lupus, étaient sensibles à l’alpelisib, même si elles ne portaient pas de mutation génétique de PIK3CA. Cela était lié à une activation excessive de ce gène. Ainsi, l’inhibition pharmacologique de PIK3CA par l’alpelisib permettait d’améliorer la fonction rénale et les lésions de glomérulonéphrite proliférative.

Dans un communiqué accompagnant la publication de cette étude, l’Université Paris Cité et l’Inserm concluent que « cette découverte des mécanismes en jeu dans différentes formes d’une maladie rénale assez répandue, et l’utilisation potentielle d’inhibiteurs pharmacologiques de PIK3CA ouvrent la voie à de nouvelles perspectives thérapeutiques ».

Références :

Communiqué de l’Inserm et de l’Université Paris Cité (18 juin)

- Yamaguchi J. et al. Journal of Clinical Invesitation, 6 juin.

https://www.jci.org/articles/view/176402

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Claire FAUCHERY

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