Dépistage du cancer du sein : les centres régionaux craignent une remise en cause de la 2ème lecture
En effet, le 17 mars, la HAS avait mis à jour ses recommandations concernant l’intérêt de la tomosynthèse (3D) dans le dépistage organisé (DO). Elle préconisait, en particulier, l’intégration de la mammographie par tomosynthèse, à condition qu’elle soit systématiquement associée à la reconstruction d’une image 2D synthétique (3D + 2Ds). Or selon le CRCDC, cette technique rendrait impossible la seconde lecture « car les clichés 2Ds doivent être impérativement lus avec les coupes 3D de tomosynthèse ». En effet, le poids de ces données est trop important pour pouvoir être transférées pour une 2ème lecture. « Ce point a été totalement occulté par la HAS qui n’a pas mesuré l’impact majeur de cette recommandation sur le DO et sur les pratiques radiologiques en général » considère, l’Agence nationale des CRCDC (ANCRCDC). Cette dernière rappelle l’importance de la seconde lecture qui constitue « un pilier du dépistage organisé en France », et « est recommandée dans le cadre européen depuis le démarrage des programmes. Elle détecte toujours 1000 cancers chaque année soit près de 20000 cancers depuis 2004, année de la généralisation du DO ; elle témoigne de la qualité du programme français qui n’a pas été remise en cause par le récent rapport de l’IGAS ». L’ANCRCDC souligne, en outre, que la 2Ds « n’est pas validée pour tous les constructeurs et toutes les versions qui se succèdent. Elle ne peut être soumise à aucun contrôle de qualité, ni analysée par l’intelligence artificielle ».
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