Dépistage cancer du col utérin : en progression lente mais constante
Pres de 6 femmes sur 10 concernées ont bénéficié du dépistage organisé du cancer du col utérin au cours de la période 2020-2022, selon les dernières données de Santé publique France (SPF) publiées le 4 juillet. Un chiffre en augmentation lente mais constante depuis 2017-2019 (56,6% pour cette période), mais qui reste toujours inférieur au seuil européen acceptable, fixé par les autorités sanitaires à 70%.
Ce dépistage cible les femmes âgées de 25 à 65 ans non hystérectomisées, qu'elles soient vaccinées ou non contre le HPV. La cytologie de dépistage est préconisée chez les femmes âgées de 25 à 29 ans tous les trois ans, tandis que le test HPV est recommandé tous les cinq ans pour les femmes de 30 à 65 ans.
Les régions qui ont le taux le plus élevé sont la Bretagne (67,1%), l’Auvergne-Rhône-Alpes (66,3%) et à La Réunion (64%) ; tandis que les plus faibles sont constatés en Ile-de-France (53,1%) et dans certaines régions d’Outre-mer (Guadeloupe 44,5%, Martinique 40 %, Guyane 31,7%).
Ce sont les femmes les plus jeunes qui ont le plus bénéficié de ce dépistage : 67% chez les 25-29 ans, contre 46,9% chez les femmes âgées de 60-65 ans.
Parmi les femmes dépistées, seules 11,6% l’ont effectué suite à une invitation. Mais ce chiffre est aussi en progression (7,5% en 2019-2021 et 3,3% en 2018-2020), "ce qui souligne la montée en charge progressive du programme de dépistage organisé et l'appropriation des nouvelles modalités de cotation par les professionnels de santé (préleveurs, biologistes, anatomopathologistes)", affirme SPF.
Enfin, la proportion de tests HPV, conformément aux recommandations HAS de 2019, dans la classe d’âge des 30-65 ans est de 89,1% en 2023.
Références :
Santé publique France (4 juillet)
https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-col-de-l-uterus/documents/bulletin-national/participation-au-programme-de-depistage-organise-du-cancer-du-col-de-l-uterus.-periode-2014-2023
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