Recalées sur Parcoursup à cause de leur prépa privée, deux étudiantes prêtes à entamer une grève de la faim pour faire médecine 

18/06/2021 Par Marion Jort
Deux étudiantes franciliennes ont entamé un sit-in devant le ministère de l’Enseignement, à Paris, pour réclamer de pouvoir s’inscrire à la première année d’études de santé en vue de faire médecine. Bachelières depuis deux ans, elles ont été recalées à plusieurs reprises malgré leurs vœux inscrits sur Parcoursup. Elles envisagent d’entamer une grève de la faim.  

Médecine, c’est leur rêve. Alors qu’elles ont passé leur baccalauréat scientifique en 2019, deux étudiantes de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont décidé de mettre toutes les chances de leur côté en réalisant une année prépa médicale privée, ne se sentant “pas prêtes” à l’époque pour entrer directement à la faculté. A la rentrée 2020, elles candidatent “enfin”, via la plateforme Parcoursup du Gouvernement, qui recueille les vœux des futurs étudiants de l’enseignement supérieur et réalise les affectations aux études de médecine. L’une d’elle se retrouve sur liste d’attente, malgré ses 18 vœux. La cause ? Elle n’est pas prioritaire, parce qu’elle n’est pas néo-bachelière et qu’elle a réalisé une formation privée. 

Qu’à cela ne tienne, les deux étudiantes s’inscrivent en licence de Science de la vie, à l’Université Sorbonne Paris Nord, dans l’optique de retenter leur chance à la rentrée suivante. “C’est la douche froide. On est encore plus mal classées que l’an dernier”, désespère la jeune femme. Selon Actu Saint-Denis, elles sont, en effet, respectivement classées 13.000 et 15.000ème sur liste d’attente pour…. 1.400 places dans la faculté. Elles avaient pourtant multiplié les plan B, demandant également des places en formation infirmière. “Ce qui est rageant, c’est qu’on ne nous donne même pas la chance d’essayer. Après, on sait que c’est un concours et que c’est difficile. Mais on veut juste notre chance”, plaide-t-elle.  

Dépassées, elles ont décidé d’organiser un sit-in devant les grilles du ministère de l’Enseignement supérieur, car aucune des deux n’envisage de faire autre chose que médecine. “En plus, avec la crise sanitaire, on pensait qu’ils allaient ouvrir des places supplémentaires en médecine. On voit bien qu’il y a un manque de médecins”, précise l’étudiante. Si elles n’ont aucun retour du ministère avant la fin de journée, elles ont décidé d’entamer une grève de la faim, le 21 juin. “Et ça durera le temps qu’il faudra”, affirment-elles, déterminées.  

[avec Actu Saint-Denis]  

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