Radiologie : les Spécialistes-CSMF disent "non" au "coup de rabot"
Le syndicat "Les Spécialistes-CSMF" refuse de signer le protocole négocié avec la Cnam, qui vise à atteindre les 300 millions d'euros d'économies sur l'imagerie médicale prévues dans la LFSS pour 2025. Il dénonce "un nouveau coup de rabot" qui "n’apporte pas de solution adaptée pour mettre en place une vraie pertinence".
Alors que la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2025 impose 300 millions d'euros d'économies sur l'imagerie médicale, la Cnam et les professionnels du secteur travaillent sur un protocole pour atteindre ces objectifs. Mais le texte soumis à signature ne satisfait pas Les Spécialistes-CSMF, qui indiquent ne pas pouvoir signer un protocole "qui ne constitue qu'un nouveau coup de rabot et qui n'apporte pas de solution adaptée pour mettre en place une vraie pertinence".
Le syndicat assure, dans un communiqué diffusé mardi 26 août, avoir "insisté" "lors des groupes de travail" pour que les économies actées dans la LFSS "se fassent par la pertinence en économisant sur les examens non pertinents". Or, "le texte qui nous est présenté, s'il parle de pertinence, met en place surtout des dévalorisations d'actes", estime le syndicat. "Ces dévalorisations vont de 4% pour certains actes d'échographie à 11% pour les forfaits techniques à taux plein de l'imagerie en coupe", peut-on lire.
Les Spécialistes-CSMF précisent toutefois que les négociations ont permis "d'obtenir des améliorations en particulier pour l'échocardiographie qui ne sera pas dévalorisée mais pour laquelle les économies se feront par la pertinence au lieu des 8% de baisse tarifaire prévus initialement".
"En cas de non pertinence de l'acte, des indus seront réclamés au radiologue effecteur"
Bien que le protocole proposé à la signature "parle de pertinence", "celle-ci se fait avec une complexification des pratiques en introduisant des formulaires et, en cas de non pertinence de l'acte, des indus seront réclamés au radiologue effecteur", poursuit le syndicat de spécialistes, qui appelle à améliorer "la qualité des demandes", et à permettre "au radiologue effecteur d'ajuster l'acte". "Ceci ne peut se faire qu’en développant le Ségur numérique avec des logiciels intégrant des demandes d’imagerie avec les données du patient."
Concernant les indus prévus dans le protocole, ceux-ci ne peuvent être envisagés "que si l'acte est indiscutablement inutile et qu'il est malgré tout réalisé", juge le syndicat. "Actuellement, il paraît difficile à un radiologue d’avoir l’ensemble des informations pour déterminer de façon précise la justification d’un acte. Rappelons qu’en l’absence du patient, il ne peut consulter l’espace e-santé et que la programmation ne peut se faire au dernier moment", est-il précisé dans le communiqué.
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